En grande première pour sa 15e édition, le Festival du DocuMenteur de l’Abitibi-Témiscamingue (FODOC) a laissé place à des équipes de création régionales lors de son point culminant, le « Concours de création cinématographique »,accompagné pour une toute première fois de « La grande bataille graphique ». Une célébration réussie de l’art numérique pour le FODOC, qui s’est déroulé sous le thème « Beurrer épais » du 5 au 7 avril dernier en sol rouynorandien.

 

La soirée « Doublage improvisé – CRIME » suivie du retour des trouvailles vidéo « Total Crap » a préparé le terrain au concours de création en désamorçant censure et conventions. La compétition, où les vidéastes ont été mis au défi de réaliser en 72 heures un faux documentaire empreint de nostalgie, était un brin plus corsée cette année en raison de l’intégration des agences professionnelles de tous les horizons. Selon Charles-Antoine Chouinard de l’équipe d’Adama Productions, « ç’a l’avantage de créer un effet boule de neige, car la grande qualité des productions peut faire augmenter l’engouement des spectateurs et, du même coup, celui de la relève ».

 

C’est en effet devant une salle comble que les documenteurs ont été présentés, et leur grande qualité a fait grimper le festival d’un échelon. 

Une relève bien présente 

L’implication de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) dans la programmation a témoigné de son apport à la création locale, tant lors du « Super amène ta cassette » que dans le cadre du « Cabaret création ». Des étudiants ont également pris part aux compétitions professionnelles, démontrant la grande qualité du matériel qu’ils peuvent produire. 

Les grands gagnants 2018

Le Grand Prix du jury a été remis à l’équipe #onaconnulesvhs pour son film Les Oubliées, tandis qu’une mention spéciale a été attribuée à l’équipe Clam média – Info virale pour Histoires d’amours. Le Grand Prix du public a quant à lui été remis à l’équipe Les trois compadres pour le film Les matins-bonheur. 

Remporté par l’Agence secrète – communication d’influence, le combat graphique jumelait des duos créatifs issus du milieu des communications à une équipe de création pour laquelle ils devaient produire une affiche en 8 h. Cette traduction visuelle de la portée dramatique des créations vidéo a enrichi l’expérience cinématographique des festivaliers.

 

En somme, des créations touchantes et stimulantes qui ont permis au Festival du DocuMenteur de l’Abitibi-Témiscamingue de tirer le meilleur de ses atouts, de démocratiser l’art cinématographique et de mettre au défi la relève comme les pros. Les prévisions se veulent bien « beurrées » pour les créations numériques de la 16e édition!


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