Le Centre d’exposition d’Amos a présenté sa nouvelle programmation le 19 janvier dernier et l’auteur-compositeur, rappeur, poète et photographe Samian y est à l’affiche jusqu’au 18 mars.Le vernissage en présence de l’artiste aura lieu le 9 février.

Ombre et lumière

C’est en tant qu’écrivain et citoyen engagé que Samian noircit la feuille blanche pour donner vie à son sujet. Et quand il met son chapeau de photographe, il utilise la lumière pour le tirer de l’ombre.

L’écart est faible entre les mots et les photos, dit-il. C’est pourquoi il a développé une passion pour la photographie qui, pour lui, est une poésie en soi.

Écrire avec la lumière

Pour Samian, ces deux types d’art que sont l’écriture et la photographie sont porteurs des émotions, des expressions de l’humanité. Voilà pourquoi il a nommé son exposition de photos Enfant de la terre, le même titre que son troisième album sorti en 2014.

L’homme est un être de lumière que révèlent les photos. En fait, pour Samian dont les mots valent mille images, les regards des enfants et des aînés dans ses photos font des images qui valent mille mots. « C’est ainsi que l’écriture me donne des images et que mes photographies me donnent des mots. »

Les crises identitaires que traversent nos sociétés, autochtones, québécoises et canadiennes le désolent beaucoup. Alors, il s’est muni d’une caméra, et clic, clic, clic, les photos qu’il a captées au Nicaragua, au Costa Rica, en Nouvelle-Calédonie, au Maroc, en Égypte, à Mingan et un peu partout, ont rayé les frontières de son esprit. Puis, il est devenu porte-parole de Word Press Photo en 2015, alors qu’il a été nommé « Artiste pour la paix ».

Les mots du rappeur ainsi que ses photographies sont les deux cartes maîtresses dans son combat pour faire réfléchir, apaiser les cœurs et réduire les frontières.

Pour Samian, qui se veut un ambassadeur de paix, un pont entre les gens, présente des photos en noir et blanc qui comprennent sept différents peuples. Des regards qui en disent long sur des âmes pleines d’espoir, de vécu, de tristesse, de réflexion et de sagesse.

Ses explorations l’ont convaincu que les différences de culture des humains sont la force de l’humanité.

« Il faut être fier de qui on est, il faut porter ça en soi, mais il ne faut pas dénigrer l’autre », dit-il. Nul ne doute que cette conviction qui l’anime lui fait dire : « Mon pays n’a pas de frontière, il n’a pas de couleur/Je suis un enfant de la terre. »

         

Samian a dernièrement déclaré qu’il compte donner les 36 photos de son exposition Enfant de la terre à son école primaire de Pikogan, près d’Amos.


Auteur/trice

Ingénieur forestier pour Domtar Woodlands, la Société d’État REXFOR et puis à son compte, Gaston a pris sa retraite en 2006. De retour sur les terres de sa jeunesse et fort d’un baccalauréat en Études littéraires, il se consacre à l’écriture tout en collaborant avec L’Indice bohémien depuis 2016 à la rédaction de textes et à la distribution du journal.