C’est du 2 au 26 novembre que l’artiste Danielle Boutin Turgeon a présenté son exposition Comme une lettre à la poste à la Galerie Connivence de Val-d’Or. Son projet est composé de sérigraphies imprimées sur des supports issus de l’art postal.

L’art postal possède de nombreux adeptes partout dans le monde depuis les années 60. Danielle Boutin Turgeon en a utilisé les principes; pendant un an, elle a envoyé à une correspondante le détail d’une œuvre, et à son retour, elle a intégré l’enveloppe dans sa sérigraphie.

« Les sérigraphies, au nombre de 12, possèdent une touche contemporaine et épurée », mentionne Micheline Plante, responsable de la galerie. Elles sont en noir et blanc avec des touches plus ou moins prononcées de rouge. Le timbre-poste est toujours présent, témoin du voyage postal parcouru. « Ce qui est important dans la démarche artistique de Danielle Boutin Turgeon est la rencontre avec quelqu’un, raconte Micheline Plante. Elle raconte sa correspondance. » Chaque sérigraphie porte une histoire et titille l’imagination par sa poésie, par exemple dans la sérigraphie Voyage où le timbre-poste devient une valise, ou encore Histoire vraie 25 avril 1940 qui représente des hiboux et qui laisse le regardeur avec ses interrogations.

Danielle Boutin Turgeon est fille de l’Abitibi. Née à Val-d’Or, elle a travaillé dans l’enseignement puis obtenu un baccalauréat en arts plastiques de l’UQAT. Elle a participé à de nombreuses expositions à travers la région. Elle habite Malartic où elle possède un atelier. Elle est aussi membre active de l’Atelier les Mille Feuilles, un centre d’art imprimé installé à Rouyn-Noranda. Sa mère n’est nulle autre que Ma-Reine Bérubé, artiste-peintre pionnière qui a défriché la route pour plusieurs autres artistes-peintres qui ont suivi. Le travail de Danielle fut plusieurs fois reconnu. Ses œuvres font partie des collections de la BAnQ, de Loto-Québec et du Centre d’exposition de Rouyn-Noranda.


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.