Jusqu’au 2 octobre prend place la 7e édition du Festival de cinéma des gens d’ici (FCGI), à Val-d’Or. En plus de son habituelle et très diversifiée programmation, le FCGI plonge pieds joints dans le futur, sans bouger d’ici. Tout au long du festival, en marge des événements, les festivaliers pourront s’immerger dans différents coins de la région 08 par le biais de la réalité virtuelle avec le projet Abitibi360 de Nadagam Films, qui nous transportera au cœur même des beautés de notre région, dans un voyage immobile, mais ô combien réel !

 

Je m’entretiens aujourd’hui avec Serge Bordeleau, président, cofondateur et ancien coordonnateur du FCGI, au sujet de l’édition 2016 de celui-ci.

 

Serge est un mi-trentenaire entreprenant qui voit son Abitibi en Cinémascope. Diplômé en cinéma, il croit grand comme le ciel au potentiel cinématographique de l’Abitibi-Témiscamingue. On comprend très rapidement en faisant un survol de ses projets, dont les deux précédemment cités font partie, que l’Abitibi-Témiscamingue, il l’a d’tatoué su’l cœur !

 

IBSerge, le festival est à nos portes; outre la réalité virtuelle régionale, y a-t-il des nouveautés au FCGI cette année ?
  
SBLe festival est surtout dans la continuité. La grosse nouveauté n’est pas tant dans la programmation que dans l’organisation. Nous avons maintenant une coordonnatrice dans l’équipe, Mélissa Major.
  
IBLa région est petite, des rumeurs ont circulé selon lesquelles l’avenir du festival était incertain. Est-ce que ce sont des ragots de gens d’ici ou il y a réellement eu du mouvement dans l’organisation ?
  

SB

En fait, malgré un achalandage et une visibilité record l’an dernier, j’ai annoncé mon départ lors de la remise des Prix culturels à Val-d’Or en janvier dernier. Depuis 6 ans, je suis président, coordonnateur, directeur technique, directeur artistique, bénévole, alouette. Clairement, même si je croyais encore au potentiel et à la mission du FCGI, il n’était pas possible que je continue au détriment de ma vie professionnelle et d’un vrai gagne-pain !

Cependant, la donne a changé quelque mois plus tard, j’ai eu le temps de prendre un recul, de penser à autre chose, et curieusement, je recevais plusieurs offres de films intéressants qui convergeaient vers le thème territoire.

Au même moment, j’ai trouvé une coordonnatrice potentielle. Malgré notre petit chiffre d’affaires, nous étions en bonne santé financière, ce qui nous a permis de l’engager pour tout l’été, et de mettre sur les rails la 7e édition (déjà !) du festival, malgré la date tardive. On a commencé fin juin !


Donc pour l’avenir, on souhaite mieux structurer l’organisation, prendre le temps de trouver les fonds nécessaires pour embaucher des ressources et atteindre notre plein potentiel. Définitivement, il faut revenir avec les Vues d’ici. Bonifier la soirée historique aussi, des mines d’archives dorment en Abitibi. Il n’est pas impossible que nous changions notre date de façon à pouvoir mieux collaborer avec les autres forces vives du cinéma en région, pour développer encore plus notre cinéma régional et soutenir encore mieux ses créateurs.

  
IB

Qui sont vos invités d’honneur cette année, et quel est leur mandat ?

  

SB

Nos invités d’honneur sont des artisans du cinéma qui pourront profiter et échanger avec les spectateurs, puisque chaque projection réserve un temps pour cet échange. Nous recevons Jesse Malcom Sweet de Val-d’Or, Sylvio Bénard et Céline Lafrance des Îles-de-la-Madeleine, Eric Falardeau de Senneterre, Sylvain Marcotte de Ville-Marie ainsi que Cassandre Émanuel d’Amos. Pas de grosses vedettes comme par les années passées. Des gens d’ici, pour le festival du même nom.

En somme, le Festival de cinéma des gens d’ici porte bien son bon. Un festival d’ici, par des gens d’ici, qui rassemble des gens d’ici, chez eux. Longue vie aux Gens d’ici ! \

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