Stewart et Ashley sont les exacts opposés l’un de l’autre. Alors que Stewart est plus intelligent que la moyenne, mais plutôt bizarre, ce qui fait de lui la risée de l’école, Ashley est en haut de l’échelle sociale, mais a des difficultés avec ses résultats scolaires… C’est alors que leurs parents décident d’emménager ensemble. Vous pouvez imaginer que vivre dans la même maison ne sera pas de tout repos pour eux !
L’histoire est racontée à tour de rôle par les deux personnages principaux, en chapitres séparés, de façon à ce qu’on remarque leur perception très différente d’un même évènement. Au départ, je trouvais que le concept de base de ce roman — deux adolescents complètement différents forcés d’apprendre à cohabiter — n’était pas très original, mais celui de la personnalité unique de Stewart l’est beaucoup plus et rend le tout nettement plus intéressant. J’ai eu un réel coup de cœur pour les remarques « cartésiennes » de Stewart, ses graphiques pour expliquer son humeur, ses allusions à des éléments de culture générale — son chat qui s’appelle Schrödinger, par exemple — et ses nombreuses tentatives et analyses sociales, qui apportent vraiment une touche humoristique à ce petit roman canadien. On comprend pourquoi il a été finaliste au Prix du gouverneur général du Canada en 2015 et pourquoi il est classé parmi les 100 meilleurs livres de cette même année !
Vous ne pourrez manquer de sourire, ou de pleurer, en lisant ce roman plutôt léger qui vous fera réaliser tout ce que deux personnes qui n’ont rien en commun peuvent s’apporter l’une à l’autre. En terminant, souvenez-vous que vous aurez toujours au moins un point en commun avec une personne, peu importe à quel point vous la détestez : nous sommes tous faits de molécules… \