Débutons par mettre immédiatement les choses au clair, en expliquant l’importante différence entre météo et climat. La météo concerne les conditions météorologiques prévues pour les prochains jours. Le climat représente les conditions moyennes sur une longue période (au moins trente ans). Lorsqu’on parle de changements climatiques, il s’agit de modifications observées de manière durable dans une région donnée.
Parmi les prédictions les plus souvent avancées lorsqu’on aborde les conséquences des changements climatiques, on note qu’il y aura vraisemblablement une augmentation de la fréquence d’événements météorologiques extrêmes, c’est-à-dire plus d’orages violents, de pluies intenses et de forts vents. Des épisodes de sécheresse et de canicule pourraient également être plus fréquents, causant des feux de forêt et bien des maux de tête aux agriculteurs. Des températures plus douces pourraient favoriser l’arrivée d’espèces exotiques envahissantes toxiques (ex. : berce du Caucase), d’insectes ravageurs et de maladies diverses (ex. : maladie de Lyme). Ainsi, les conséquences des changements climatiques risquent d’être beaucoup plus nocives que positives pour nous.
Toutefois, des opportunités peuvent être envisagées pour la région. Des espèces végétales méridionales pourraient migrer vers le Nord, comme des « bois nobles » (ex. : chêne, érable, noyer). L’augmentation de la température moyenne en été, jumelée à l’allongement de la saison de croissance, pourrait être favorable à l’agriculture en région et aux citoyens qui rêvent d’un jardin plus luxuriant. Enfin, la mise en place de nouvelles cultures pourrait être envisageable. Néanmoins, la culture de palmiers boréals demeurera une exception.
Les climatosceptiques le répètent sans cesse : le principal responsable du réchauffement climatique est le soleil, leur excuse pour l’inaction. Le soleil influence certainement le climat planétaire, mais les responsables des changements actuels, ce sont les gaz à effet de serre (GES) émis en trop grande quantité. Y a-t-il consensus sur la question ou s’agit-il d’un complot socialiste, comme certains le prétendent? En fait, 97 % des scientifiques actifs dans le domaine de la climatologie à l’échelle mondiale s’accordent pour dire qu’il y a bel et bien un réchauffement climatique planétaire global. Celui-ci est dû aux activités humaines, notamment la multiplication des transports. Les 3 % restant? Des scientifiques financés par les compagnies hautement polluantes comme les pétrolières, ces mêmes entreprises qui financent également des organisations telles que Friends of Science, qui visent à contredire le consensus scientifique sur la question.
La région de l’Abitibi-Témiscamingue a été désignée 2e plus grande consommatrice de pétrole par habitant, au Québec. Il n’y a pas de quoi être fier! En ce royaume du pick‑up et du voisin gonflable, pas étonnant que la principale source émettrice de GES soit le transport. Or, si chacun faisait sa part pour réduire sa consommation de carburant et ses émissions de GES, il pourrait en être autrement. Comment faire? Opter pour les transports en commun (si possible), le covoiturage, le transport actif (marche, vélo) ou encore adopter des techniques d’écoconduite. Chacun est responsable de ses choix, à nous d’agir! \