C’est la période des partys de bureau. Personne ne va s’en échapper. Il y a le père Noël blasé sur Don’t turn around d’Ace of Base. L’alcool coule à flots au bar ouvert et les confidences malsaines sortent. Lucie de la comptabilité est ragaillardie devant le jeune Mathieu du soutien technique et photocopie ses foufounes. (Sérieusement, j’ai jamais vu quelqu’un faire ça. Mais je vous suggère de m’en envoyer par courriel.)

 

Une fois dégrisé et avant d’appeler Nez Rouge, que faire avec les sandwichs aux œufs, les salades de macaroni et de patates et les morceaux de chou-fleur, ce grand mal-aimé des plateaux de crudités? Donnez vos restants à la banque alimentaire la plus proche. Ça prend cinq minutes… OK… dix minutes et vous aidez ceux qui en ont besoin.

 

Yvon Desrosiers, directeur général de l’Accueil d’Amos, raconte ses actions et explique quels sont les besoins : « Nous travaillons en collaboration avec l’équipe des paniers de Noël et la Guignolée des médias. Nous demandons aux gens de donner de la nourriture ou de l’argent. On parle souvent du temps des fêtes, mais nos besoins sont à longueur d’année. Nous avons de plus en plus de demandes et de moins en moins de nourriture. »

 

« Tous les ans, nous avons une augmentation des demandes pour les paniers de Noël autant pour les familles que pour les personnes seules ou les couples sans enfants. En une dizaine d’années, au comptoir alimentaire ouvert le vendredi, nous sommes passés de 25 personnes à 100 personnes. La demande ne diminue malheureusement pas. De plus en plus, des gens qui travaillent au salaire minimum font des pieds et des mains pour joindre les deux bouts. Nous remarquons aussi une augmentation à la rentrée des classes, ainsi qu’auprès des travailleurs saisonniers. Après Noël, c’est la même situation, nous avons plus de demandes de dépannage alimentaire et de commandes. Même si les gens n’ont pas beaucoup de sous, ils veulent offrir un petit cadeau à leur enfant. Ils coupent dans l’épicerie et ça devient plus difficile en janvier. »

 

Il est facile de développer des habitudes afin de penser aux plus démunis. Faites le ménage de votre garde-manger, départissez-vous des choses que vous avez depuis longtemps et que vous n’avez pas consommées. La banale et solitaire boîte de conserve de macédoine peut aider quelqu’un.

 

Certains supermarchés offrent un produit promotionnel au moment de payer votre épicerie. Au lieu de ne pas prendre le baba ganousch aux ananas parce que vous n’aimez pas ça, vous pouvez le conserver et aller faire un tour à la banque alimentaire la plus près de chez vous. Vous pouvez aussi donner de la nourriture décente, parce qu’on s’entend que l’exemple que j’ai donné est assez douteux.

 

L’Accueil est ouvert 24/24 pour la réception de la nourriture. Informez-vous auprès de votre organisme local, car la générosité devrait être une habitude. Continuez à donner, n’arrêtez pas. \

 

Amos : L’Accueil – (819) 727-1984

La Sarre : Maison St-André d’Abitibi-Ouest – (819) 333-1133

Rouyn-Noranda : Ressourcerie Bernard-Hamel – (819) 797-2245

Val d’Or : Centre de Bénévolat de la Vallée-de-l’Or – (819) 825-0154

Témiscamingue : Centre de Bénévolat Lac-Témiscamingue (819) 629-3124

 

 


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