Pleins feux, une nouvelle chronique qui paraîtra dans les dix prochaines éditions du journal, viendra faire la lumière sur chacun des secteurs d’activité (théâtre, musique, danse, etc.) du Portrait des arts et de la culture réalisé par le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT). En plus de transmettre quelques données statistiques de ce document, un survol de l’évolution des projets réalisés entre 2007 et 2014 effleurera les réalités vécues au cours de la période.
Pour cette première chronique, nous poserons un regard sur l’ensemble des arts et de la culture. Parmi les réalisations structurantes, on note d’abord en 2009 Cap tourisme culture, un colloque qui établit un pont entre les intervenants de ces deux mondes. Une des premières collaborations a été à l’automne 2010, AT@MTL, un événement qui transporte à Montréal une soixantaine d’artistes de la région et pour lequel un documentaire intitulé Entre l’épinette et la licorne est produit. Et depuis 2014, on assiste à CULTURAT, une mobilisation citoyenne autour du tourisme culturel initiée par Tourisme Abitibi-Témiscamingue.
En plus de s’impliquer activement dans des activités culturelles, des villes posent des gestes significatifs pour le déploiement de ce milieu. C’est notamment le cas avec la Ville de Rouyn-Noranda qui, en 2012, accueille le 25e colloque Les Arts et la Ville et s’autoproclame « capitale culturelle ». Puis en 2014, lors de son 100e anniversaire, la Ville d’Amos offre une programmation où les arts et la culture sont omniprésents.
Un incontournable pour le milieu culturel : la promotion de ses activités dans les médias. Au cours de cette période est né notre journal culturel régional, L’Indice bohémien. La radio régionale Radio-Canada compte dans son équipe deux personnes attitrées à la couverture culturelle, alors que RNC Media insère à son bulletin une chronique culturelle quotidienne. L’explosion des médias sociaux vient aussi complètement moduler les façons de faire et permet aux organismes culturels de rejoindre leur public avec l’autopromotion.
Bien que les sources de financement se diversifient, force est de constater que les ressources financières pour la création et la production sont de plus en plus restreintes. Ainsi, le budget du Conseils des arts et des lettres du Québec (CALQ) accordé en bourses aux artistes est sensiblement le même qu’en 1993. De plus, en comparaison avec les artistes des régions similaires (Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, Saguenay, Côte-Nord, Bas-St-Laurent), on constate que ceux de notre région ont un taux de succès moins élevé pour l’obtention d’une bourse.
Au début des années 2000, le monde des arts et de la culture de notre région réclamait non seulement un meilleur soutien financier, mais aussi davantage de diffusion, de reconnaissance et de couverture médiatique. Si la question du soutien financier demeure aussi pertinente, notamment pour les artistes, on observe une progression réelle au chapitre de la place occupée par les arts et la culture dans l’espace public et de la reconnaissance du rôle qu’ils jouent dans le développement régional. Pour en savoir davantage, consultez la version intégrale du Portrait des arts et de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue rédigé par Louise Lambert, disponible sur le site du CCAT. \
En chiffres de 2007 à 2014
- La région est passée de :
- 325 à 384 organismes culturels
- 280 à 411 artistes professionnels
- 17 à 27 événements culturels
- L’A-T s’est dotée de 9 nouveaux équipements ou lieux culturels
- Le budget accordé par la SODEC en région est passé de 233 300 $ à 433 500 $