Nous sommes une vingtaine de visiteurs, dont une classe de 3e année, à prendre part au safari apicole, une des nouveautés offertes cet été par la Miellerie La Grande Ourse. C’est le 2e safari de la saison puisque celle-ci débute à peine. David Ouellet, l’un des propriétaires de La Grande Ourse, sera notre guide. Sympathique et accueillant, il est heureux de nous amener voir, et de très près, ses amies les abeilles.
Le départ se fait devant la grande bâtisse jaune en forme de grange nouvellement construite à St-Marc. Contrairement au zoo traditionnel, ce sont les visiteurs qui sont en cage lors de ce safari apicole, question de profiter de la visite en toute quiétude. L’équipe de la miellerie s’est fabriqué une jolie remorque entièrement grillagée, tirée par un tracteur qui s’élance à travers champs.
À tribord, derrière le bâtiment, on peut rapidement apercevoir les 40 000 plans de framboisiers qui permettront aux amateurs de petits fruits de venir y faire de l’autocueillette. De l’autre côté du petit chemin sinueux se trouvent une serre et un grand potager. Cette année, pommes de terre, haricots, concombres, tomates, radis et zucchinis seront en vente dans l’espace boutique de la miellerie, ainsi que du pain frais (miam!) et plein de savoureux produits régionaux. Au fil des années, une vingtaine de variétés de légumes seront cultivées et vendues sur le site. « On fait de l’agriculture comme le faisaient nos grands-parents, pour être autosuffisants. On fait un peu de tout. C’est l’agriculture de l’avenir! » croit David Ouellet.
Mais revenons à nos abeilles… En cette journée nuageuse, on peut apercevoir un petit abri bleuté au loin. C’est là que se trouvent les deux ruches que nous allons voir. Les autres, il y en a 300 au total, sont réparties plus loin à St-Marc et à La Corne afin d’être éloignées de toute culture d’OGM. Car le miel produit par le cheptel de quinze millions d’abeilles de la miellerie est certifié biologique, une rareté au Québec puisqu’environ six producteurs seulement ont cette certification.
Vêtu de son habit d’apiculteur, David saute en bas du tracteur pour ouvrir une ruche. Par temps maussade, les abeilles n’en sortent généralement pas. Il risque donc d’y avoir de l’excitation! Une fois la ruche légèrement enfumée, David saisit un rayon plein d’abeilles qu’il approche de nous. Bien installés dans la remorque, nous avons tout le loisir de les observer. Les questions des enfants fusent à un rythme effréné! « Où est la reine? Combien y a-t-il d’abeilles dans une ruche? Que mangent-elles? » David répondra à chacune des questions et plus encore! L’écouter nous parler de la vie et de l’organisation de ces petites productrices de miel est tout simplement captivant. La cerise sur le sundae? Nous terminons notre safari par une dégustation de produits! Au moment même où j’écris ces lignes, je savoure la délicieuse tartinade miel et bleuets que j’ai rapportée à la maison… Pas touche! \