La municipalité de Belcourt, à proximité de Senneterre, célèbre les cent ans de sa fondation cette année. Bien que des activités soient organisées toute l’année pour célébrer ce centenaire, c’est du 3 au 5 juillet que les festivités ont atteint leur apogée au centre communautaire de Belcourt, dans le cadre d’un week-end de retrouvailles qui a présenté une panoplie d’activités. C’est dans le contexte de ce centenaire que l’auteure Claire Boivin Boisvert publie Les amoureux du P’tit Montréal, un roman historique qui a demandé un grand travail de recherche auprès de plusieurs organismes régionaux et qui met en scène quelques-uns de ces pionniers qui ont contribué à bâtir l’Abitibi durant cette époque trouble.
Le récit débute durant la période de l’entre-deux-guerres, après le krach de 1929, alors que le monde entier souffre de la Grande Dépression et que sont créés des programmes de colonisation ayant comme objectif le retour à la terre. C’est dans ce contexte qu’un couple de Saint-Hippolyte, dans les Laurentides, saisit l’opportunité de migrer vers l’Abitibi, séduit par le rêve de la terre et des grands espaces. Affectés en tant que colons à Belcourt à l’automne 1932, les deux amoureux et leurs trois enfants seront rapidement confrontés aux conditions de vie bien difficiles des colons de l’époque, qui forgeront des souvenirs et des regards bien particuliers.
Fille d’un colon établi à Belcourt dans les années 30, Claire Boivin Boisvert a construit son récit comptant près de 600 pages à partir de recherches historiques et d’entrevues qui ont demandé cinq ans de travail, et qui présente une vitrine sur cette époque animée par des bâtisseurs acharnés. Ce roman est en quelque sorte un hommage aux pionniers non seulement de la municipalité de Belcourt, mais de l’ensemble du mouvement colonial en Abitibi. \