Présent depuis plus de 14 ans sur la scène métal extrême du Québec, le guitariste abitibien Mathieu Marcotte voit enfin ses chances de conquérir le monde, avec la musique de son groupe Augury, se matérialiser..
Autodidacte, Mathieu doit son intérêt pour la guitare à sa mère, l’artiste Liette Constant, qu’il voyait jouer de la guitare classique. Des groupes tels Metallica, Sacrifice, Obliveon et Testament l’ont ensuite conduit au métal à la fin des années 1980. Il a fait ses premières armes avec son groupe de death métal Spasme, à Val-d’Or, dès 1994.
Sept ans, un album et une relocalisation à Montréal plus tard, Spasme s’éteignait et de ses cendres naquit Augury. « J’ai fondé Augury avec des chansons qui auraient dû être sur notre deuxième album », se remémore Mathieu Marcotte, entre deux tournées américaines. Un premier album, Concealed (Galy Records), voit le jour en 2004. Augury se démarque alors déjà par sa virtuosité et ses ambiances progressives. Il lui faudra ensuite cinq longues années avant de livrer Fragmentary Evidence.
Conte de fées
Le processus fut long. Trois années d’écriture et plus d’une année en studio, notamment chez Yannick St-Amand (Despised Icon, Martyr), à son Northern Studio de Villemontel. Mais le labeur a porté fruits, Augury signant avec une maison de disques d’envergure internationale. « Maurizio (Lacono, de Kataklysm) a entendu l’album parce que son guitariste, JF Dagenais, en faisait le mix. Il nous a dit : Donnez-moi trois chansons et une semaine et je vous décroche un contrat majeur. Il a fait entendre les chansons au boss de Nuclear Blast en Allemagne et il nous est revenu avec cette entente », raconte Mathieu Marcotte.
Demain, le monde !
À peine quelques mois dans le giron de Nuclear Blast et voilà que Augury décroche ses premières tournées américaines. Au moment de notre entretien, Mathieu arrive d’une tournée de 23 concerts en 26 jours et il s’apprêtait à recommencer pour 40 autres shows en 41 soirs. Le groupe rêve de s’attaquer à d’autres continents dès 2010.
« Disons qu’il était temps que ça nous arrive. C’est très rare pour des gars dans la trentaine de signer un premier contrat. On sait qu’on n’a pas 10 ans devant nous. C’est un mode de vie difficile. On voyage la nuit entre les concerts et on dort dans la van. Les seuls restos ouverts sont des fast-foods. La plupart des salles sont enfumées. Mais bon, nos conditions devraient s’améliorer de tournée en tournée », espère celui qui, en parallèle, travaille à son projet solo de musique instrumentale, Humanoid.
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