Du 4 au 7 septembre, le Festival de cinéma des gens d’ici prépare, pour souligner ses 5 ans, une programmation sous le thème du voisinage. De son côté, le réalisateur Serge Bordeleau, l’un des cofondateurs du FCGI, vient de recevoir un prix provincial. Finalement, le réalisateur Philippe Falardeau et son équipe débarquent à Val-d’Or pour tourner une partie de son prochain film Guibord s’en va-t-en guerre. Cet automne, on tourne et on regarde des films à Val-d’Or !
Activités, longs et courts métrages au menu du Festival de cinéma des gens d’ici
La présence du réalisateur Robert Morin sera certainement l’une des grosses attractions de cette 5e année. Il viendra présenter son dernier film 3 Histoires d’Indiens à Val-d’Or, mais aussi au Lac Simon et à Kitcisakik, où le film a été presque en totalité tourné. De plus, pour la première fois, le documentaire Alex marche à l’amour du réalisateur Dominic Leclerc et mettant en vedette le comédien professionnel Alexandre Castonguay sera projeté à Val-d’Or.
En musique, le public aura l’occasion d’entendre Louis-Philippe Gingras, qui viendra mettre sa touche personnelle sur des images choisies. Nouveauté, le festival déplace ses activités au Conservatoire de musique de Val-d’Or, à l’exception d’une soirée qui aura lieu à la micro-brasserie Le Prospecteur lors de laquelle la websérie Camille raconte sera présentée en rafale, suivi d’une séance d’improvisation doublée.
Plusieurs activités populaires reviendront, telles que la fameuse soirée historique animée par Paul-Antoine Martel, accompagné en musique par Dylan Perron, ainsi que la soirée de projections de courts métrages québécois et internationaux en lien avec la thématique. S’ajoute à tout ça un avant-midi de films d’animation pour la famille. Grande déception, la soirée des Vues d’ici (films réalisés régionalement en lien avec la thématique et spécialement pour le FCGI) fera une pause cette année. Par contre, les organisateurs assurent que ce volet reviendra l’an prochain et invitent déjà les réalisateurs intéressés à se manifester (cinemagensdici@gmail.com).
Serge Bordeleau reçoit un prix lors d’un concours vidéo des Universités du Québec
Ses études en biologie ont mené le réalisateur Serge Bordeleau à travailler sur les réserves autochtones, où il s’est trouvé un véritable intérêt pour cette culture. C’est en liant ses passions qu’il a créé un film pour présenter son projet de mémoire dans les réseaux de l’Université du Québec lors de son concours de vidéos étudiantes. Ce petit film, Le Lièvre contaminé, qui utilise en animation des illustrations d’Annie Boulanger, lui a récemment valu une bourse de 2 000 $. Il pose une réflexion sur la méthodologie de recherche lors de l’évaluation des contaminants présents dans l’alimentation traditionnelle des Amérindiens. Vous pouvez visionner la vidéo au https://www.youtube.com/watch?v=-5VXgF2i508.
Une satire politique pour Philippe Falardeau
Cette nouvelle production, assurée par micro_scope (Incendies, Gabrielle, Tu Dors Nicole),permettra à plus de 400 figurants abitibiens et autochtones de participer au tournage qui aura lieu à Val-d’Or au début de l’automne. En effet, quelques rôles seront comblés par des comédiens de la région et des travailleurs d’ici feront aussi partie de la production.
L’histoire est celle du député fédéral indépendantiste Steve Guibord, élu dans un compté fictif du Nord-du-Québec. L’imaginaire de Falardeau l’a mené en Abitibi pour une partie du tournage puisque le film aborde aussi le sujet des mines, des papetières et des Autochtones. Le paysage de l’Abitibi-Témiscamingue s’imposait de lui-même. Après avoir adapté à l’écran la pièce Bashir Lazhar d’Évelyne de la Chenelière dans le film dramatique Monsieur Lazhar (nominé aux Oscars en 2012), Falardeau nous revient avec un scénario original et une esthétique qui s’approche un peu plus du film Congorama.