L’arrivée de l’été est le moment idéal pour renouer avec notre caméra et capturer quelques moments précieux. Dans une époque de plus en plus numérique, photographie rime souvent avec retouche.
Couramment utilisé en création artistique, Photoshop est un outil privilégié dans le monde de la publicité. Omniprésente, la publicité nous présente des images idéalisées qui ont le potentiel d’augmenter notre déception lorsque nous sommes confrontés à la réalité. Bien que je sois une fervente ambassadrice du numérique et des outils qui le composent, l’objet de mon questionnement n’est pas tant dans l’utilisation même de cet outil au potentiel créatif, mais davantage sur la mince ligne entre amélioration et dénaturation.
Mes recherches m’ont fait découvrir les photographes Bruno Metra et Laurence Jeanson. Pour présenter comment notre physique idéal est régi par les diktats des images de magazines, ces photographes présentent des portraits d’individus sur lesquels des portions d’images ont été superposées sur les sujets de leurs photographies.
Selon leurs dires, « les lois de l’apparence nous poussent en effet à soigner notre image, jusqu’à nous transfigurer. La beauté n’est plus naturelle, elle est désormais sociale. La représentation semble avoir vaincu le réel. La retouche est plus forte. » Avec cette méthode plus « manuelle » de présenter leurs sujets, les artistes soulignent alors les effets d’une application excessive du numérique. Une réflexion qui a le mérite de mettre en cause l’éthique de l’image.
Pour effectuer votre propre réflexion sur le sujet, n’hésitez pas à visiter leur site :
Bruno Metra et Laurence Jeanson : http://www.metra-jeanson.com