Certains d’entre nous ont la chance inégalée de savoir dès l’enfance ce qu’ils feront comme métier, et ils ne dérogeront pas de cet objectif.  Eh bien, ce ne fut pas le cas pour Annie Boulanger! Malgré qu’elle ait toujours aimé dessiner, en faire carrière n’était pas nécessairement son premier choix. Au cégep, elle choisit le programme Arts et Lettres, car il lui fera toucher à plusieurs de ses intérêts : la photo, le cinéma et l’écriture.  Avant d’aller à l’université, elle fait deux grands voyages pour apprendre à se connaître.  Lors du second, en Australie, elle fait la rencontre d’un artiste de Vancouver qui lui présente ses dessins.  C’est à ce moment qu’elle entend sa petite voix intérieure et revient à ses premières amours et à sa terre natale. 

Peu à peu, les contrats d’illustration commencent à se présenter, que ce soit un faire-part de mariage, un menu de restaurant, une page d’accueil de site web. Son nom circule dans la communauté et elle devient de plus en plus reconnue.  Il y a quelques années, elle a collaboré avec Caroline Allard pour son deuxième tome des Chroniques d’une mère indigne.  Ensuite, elle a travaillé avec Sonia Cotten, poète de Rouyn-Noranda, pour son « Kamishibaï ». Ces deux opportunités lui ont fait une excellente carte de visite auprès des maisons d’édition. « Chaque rencontre est nécessairement le fruit du hasard, et, qu’elle soit d’apparence futile ou impressionnante, elle est une pierre indispensable dans cet édifice en perpétuelle construction », explique-t-elle.

En 2013, elle a été contactée par Dominique et cie, une grosse maison d’édition québécoise qui, semble-t-il, n’accepte pas de portfolio et choisit ses collaborateurs avec soin.  Une nouvelle chance inouïe pour l’artiste d’être repérée parmi tous les autres talents.  Suite à cette première collaboration réussie, elle est réengagée pour un deuxième projet qu’elle vient de terminer : son coup de crayon ajouté à une histoire écrite par Lou Beauchesne, dont la publication est prévue pour l’automne prochain.  C’est l’histoire de Grand Lion, roi de la jungle incontesté (mais parfois grandiloquent), qui découvre avec horreur un matin une rougeur sur son menton. La peur d’être ridiculement défiguré le mène à la recherche d’une présumée coupable…  C’est une histoire à suivre!  Pour Annie, être alliée à cette grosse boîte qu’est Dominique et cie lui donne visibilité et crédibilité dans son domaine. « C’est comme un signe d’approbation du milieu », dit Annie.

Dernièrement, grâce à une photo cocasse de son fils Noé qu’elle a publiée sur sa page Facebook, elle a obtenu le contrat de l’affiche du Salon du livre 2014.   L’image du garçon, bien écrasé entre une pile d’oreillers et l’accoudoir du divan, un livre entre les mains, a attiré l’œil de Danaë Ouellet, qui fait partie du comité des communications du SLAT 2014. « Finalement, le concepteur artistique de l’image du Salon de cette année, c’est Noé! » dit à la blague Danaë Ouellet.

Annie Boulanger passe désormais ses journées à dessiner et à se laisser inspirer par la vie en général. Elle a toujours un projet personnel en attente d’un peu de temps libre.  Vous pouvez aller consulter son travail sur les sites web que voici :