En 1971, bien avant la démocratisation de l’Internet, Michael Hart de l’Université de l’Illinois créait le premier e-book en numérisant la Déclaration d’indépendance des États-Unis. Il y a donc plus de 40 ans naissait le projet Gutenberg qui, au même titre que la philosophie qui se dégage de l’univers numérique d’aujourd’hui, avait pour objectif de briser les barrières de l’ignorance et de l’illettrisme. Toujours en ligne aujourd’hui, cette bibliothèque rend maintenant accessibles gratuitement plus de 42 000 livres électroniques.

Par contre, le téléchargement de livres numériques pose encore certaines préoccupations, notamment en ce qui a trait aux effets ressentis sur la dématérialisation de l’œuvre ou sur les droits d’auteurs. Pour plusieurs toutefois, cette pratique représente un horizon d’opportunités. Alors que certains éditeurs la préfèrent pour des questions de rentabilité, des auteurs utilisent ce levier pour donner un second souffle à un manuscrit non sélectionné. En effet, la facilité de transformer des écrits en format conforme aux liseuses et tablettes numériques (.PDF, .txt, .html, .ps, .epub…) permet aux artistes amateurs ou professionnels de rendre accessibles leurs œuvres et ce, en quelques clics.

Pour le lecteur, les avantages sont également considérables. Le prix moins élevé permet d’augmenter notre capacité d’achat, sans compter l’apport culturel relié à la gratuité des œuvres sur le web. Aussi, l’instantanéité et l’utilisation multiplateforme s’avèrent être des avantages qui cadrent parfaitement avec les habitudes de consommation d’aujourd’hui.

En faisant preuve d’inventivité et en développant de nouveaux modèles d’affaires, ce type de lecture représente une tendance qui est là pour durer et qui demeure un moyen bien de notre temps pour rejoindre les jeunes et stimuler leur goût d’apprendre et le développement de l’imaginaire.


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