Le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda reçoit, du 25 octobre au 8 décembre l’exposition itinérante Parce que c’est lui des œuvres de Gilles Carle.

L’idée de profiter de la tenue du Festival pour tenir des expositions ayant une composante cinématographique n’est pas une première pour le Centre d’exposition et il s’agit là d’une initiative toujours intéressante.  Cette compilation d’œuvres de Gilles Carle est une occasion unique.  D’abord de constater l’incroyable talent du cinéaste, un talent qui s’exprimait de plusieurs façons, foisonnant et généreux.  Aussi de réaliser pour le spectateur moyen qu’être artiste aujourd’hui n’est pas se limiter à un seul langage.  L’artiste, maintenant, est multidisciplinaire, touche à la photo, à la peinture, à l’écriture, au cinéma comme Gille Carle.  Être artiste aujourd’hui, c’est choisir le meilleur médium pour un message particulier, un moment particulier, un sujet particulier. Comme l’a fait Gilles Carle.

Une sélection d’une centaine d’œuvres de cette exposition devrait prendre place au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda.  Selon Jean-David Papa, seules des œuvres originales seront exposées car la visite du site internet de l’exposition nous montre des œuvres exposées en extérieur et plusieurs reproductions.  Par conséquent, nous ne verrons pas les photographies.  Nous aurons la chance, à Rouyn-Noranda, de pouvoir admirer des feutres, acryliques et aquarelles originales.

Pour ceux qui l’ignoreraient, Gilles Carle a reçu une formation en Beaux-Arts et a été graphiste avant d’être embauché à la section française naissante de l’Office national du film du Canada. D’où l’intérêt de l’exposition.  Gilles Carle n’était pas un dilettante qui s’adonnait à la peinture et au dessin pour le loisir et la détente mais un artiste authentique, formé, pleinement conscient de la force des médiums qu’il utilisait. En ce sens, justement, le titre de l’exposition est en contradiction avec le contenu.  Ce n’est pas seulement Parce c’est lui (Gilles Carle) qu’on devrait aller voir l’exposition mais parce qu’il y a une réelle démarche dans cette production.  Le choix des œuvres (réunies sous un seul thème) permet de voir la progression de l’artiste, ses multiples façons de faire, l’exploration picturale à laquelle il se livrait.

Pour Gilles Carle, le médium a toujours été au service de son propos. On comprend alors l’impossibilité pour lui de rester dans des structures figées comme l’Office national du film.

Parallèlement à cette exposition, puisqu’elle s’inscrit dans le cadredu Festival international du cinéma en Abitibi-Témiscamingue, les visiteurs pourront également voir une rétrospective des affiches du festival le long de la Rue des Arts (couloir entre le Centre  d’exposition et la Bibliothèque municipale). Le vernissage de l’exposition a lieu le vendredi 25 octobre à 17h.


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