Comme c’est dans l’ère du temps, il est de bon ton pour qui affectionne particulièrement la lecture de se préparer à l’été en choisissant pour les vacances à venir des ouvrages légers, des histoires qui ne demandent pas à l’esprit de fouiller dans ses profondeurs pour en trouver le sens. L’exercice proposé ici suggère de jumeler à ce beau projet l’idée de lire des auteurs d’ici, dans leurs élans les plus rafraîchissants.
L’Indice bohémien vous propose donc quelques ouvrages, certains parus il y a quelques années, d’autres plus récents, qui vous feront passer de fort agréables moments, que vous soyez bercés par le chant des huards, par les vagues de votre lac préféré ou dorés par un soleil qu’on veut chaud et bien présent en ces mois de juillet et août.
Découvrez Yergeau…
Pierre Yergeau est né le 4 octobre 1957 à Bourlamaque. Avec L’écrivain public (L’instant même), il s’est fait une place parmi les grands romanciers québécois. De quoi se compose l’Abitibi des commencements aux yeux du jeune Jérémie Hanse, fils d’un trapéziste mort lors d’une tournée du Grand Cirque d’Hiver? Découvrez, à travers une prose colorée, le destin d’une famille et le début d’un pays. Qui sait, peut-être voudrez-vous ensuite suivre chacun des personnages auxquels l’auteur a consacré des romans dont La désertion et Les amours perdues.
Quatre saisons en été…
C’est la toute première parution des Éditions du Quartz. Quatre auteurs dont un qui, s’il n’est pas pure laine, a au moins quelques mailles abitibiennes. En lisant Nos saisons, vous vivrez l’hiver de Jeanne-Mance Delisle, le printemps de Margot Lemire, danserez un tango estival au rythme de la prose de Louise Desjardins et sentirez le vent d’automne frissonner avec les mots de Louis Hamelin. Et si le cœur vous en dit, peut-être lirez-vous Rapide danseur (Boréal), le tout dernier de Mme Desjardins.
Partez à l’aventure…
« Maurice venait de lire tout haut un court texte où on vantait le potentiel de ce coin à coloniser et où on invitait les chômeurs à s’inscrire comme futurs colons. Léon, dont les yeux noirs et ronds comme des billes, toujours impénétrables, s’étaient soudain allumés, fixa l’autre un moment avant de rabaisser son regard sur son assiette. » Ainsi débute Les coureurs d’aventure (ABC DE L’EDITION) de Jean-Pierre Robichaud, récipiendaire du Prix littéraire de l’Abitibi-Témiscamingue de 2002. Écriture dynamique, personnages solides; bons moments assurés. Une autre façon de se rappeler le courage de nos pionniers.
Madame Saucier, monsieur Bellehumeur et le Bruno Nouveau…
Si vous ne vous êtes pas encore imprégnés du parfum Saucier, Il pleuvait des oiseaux (XYZ) est sans contredit l’effluve toute indiquée pour de belles soirées d’été. Si c’est déjà fait, ouvrez les pages de Jeanne sur les routes (XYZ) et vous vivrez un autre coup de cœur. Ceux qui ont lu Le vieux qui pissait partout (Gensen) savent que Fernand Bellehumeur sait faire dire aux mots bien plus que ce qu’ils semblent dire. Aussi, dans Un pont qui ne mène pas à la rive (ABC DE L’ÉDITION), vous vivrez d’intenses émotions, de celles qui n’attendent pas les saisons. Et, finalement, un que vous devez connaître : Bruno Crépeault, ce Valdorien dont Le rêve du funambule (Quartz) fut finaliste au Prix de la relève Archambault et qui déjouera quelques-unes de vos certitudes de lecteurs et lectrices aguerri(e)s. Allez, que le soleil réchauffe vos lectures et bon été!