Malartic accueille, depuis le 28 septembre et jusqu’au 31 décembre 2012, une exposition collective ayant, comme étincelle créatrice, de vieilles portes recyclées.


L’Atelier 3D de Malartic a mis sur pied cette exposition regroupant 18 artistes de la région proposant des œuvres originales. Sous l’initiative de Danielle Boutin-Turgeon, artiste professionnelle en arts visuels, 18 femmes se sont laissées imprégner chacune par une veille porte. «Au vernissage, chaque artiste était invitée à raconter l’histoire de sa porte, de quelle façon elle l’avait trouvée, comment elle s’en était inspirée», explique Micheline Plante, artiste professionnelle à l’Atelier 3D.

L’Atelier 3D regroupe trois artistes professionnelles de la Vallée-de-l’Or : Micheline Plante, Danielle Boutin-Turgeon et Céline Brochu. L’Atelier ouvre ses portes aux artistes amateurs tous les mercredis. Sous forme de pique-nique, la vingtaine d’artistes gravitant autour de l’Atelier 3D identifient un thème qu’ils travaillent tout au long de l’année. L’utilisation d’une porte a été proposée par Danielle Boutin-Turgeon, puisque c’est un support fiable et accessible. Le collectif a ensuite choisi comme thème : Portes ouvertes sur le monde. Portes issues de maisons déménagées par la minière Osisko, portes flânant dans des maisons abandonnées et portes de cabinet ont inspiré le collectif.

Danielle Boutin-Turgeon révèle sur sa porte une gravure sur linoléum. «C’est une forêt. C’est ma forêt au camp de chasse. Ce sont des épinettes noires avec leurs nœuds. C’est la base», explique l’instigatrice de l’Atelier 3D. L’ouverture sur le monde est représentée par une forêt aux essences multiples et des noms d’arbres que l’on retrouve partout autour du globe y sont gravés. Elle poursuit : «Le titre c’est Vous êtes ici. Ça t’invite à entrer dans mon intimité, une place, un lieu, que j’affectionne beaucoup, qui est la forêt abitibienne.» Son œuvre s’inscrit en continuité avec sa démarche artistique. Elle s’inspire et travaille avec le patrimoine bâti. C’est son intérêt pour les vieilles maisons de la région qui lui a insufflé l’idée de la porte.

Micheline Plante nous présente une œuvre qui évoque l’esthétisme de la bande dessinée. «Je travaille de façon très spontanée, très intuitive et même souvent avec l’inconscient», confie l’artiste. Et le thème? «Dans ma tête, pour moi, c’était ouverture sur le monde imaginaire, ou le monde fantastique», poursuit Micheline Plante.


Diane Dubeau, que l’on connaît comme écrivaine, s’est invitée dans l’univers des arts visuels. Elle propose un collage. L’histoire derrière les portes l’a inspirée. Son œuvre éphémère prend la forme d’un assemblage soulignant que l’ouverture au monde débute avec soi-même. «Moi, c’est plutôt un témoignage. C’est comme ça que je l’ai présentée. Comme un témoignage de ce qui m’entoure. Ce sont des choses qui sont autour de moi, des morceaux d’Abitibi», explique l’artiste.

En conclusion, Portes ouvertes sur le monde est une exposition sensible ayant comme habillement la peinture, la gravure, le collage, la photographie et la poésie et qui invite les visiteurs à découvrir des morceaux d’histoire.


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