Après avoir exploré des petits bouts du monde et les racoins des Andes en miniature, la Galerie du Rift revient aux sources avec une double exposition sur les autochtones.
Nadia Myre – Réflexion sur le territoire
Membre de la collectivité algonquine de Kitigan Zibi Anishinabeg, cette artiste pluridisciplinaire suggère dans cette installation une réflexion sur un concept commun et partagé par toutes formes de vie : le territoire. Le territoire que s’approprient le gouvernement, les industries minières, les industries forestières, les industries pétrolières, Hydro-Québec, etc. dans un désir de posséder ses ressources naturelles. Réalité qu’elle illustre par des logos en perlage sur toile grand format, clin d’œil aux colliers wampums traditionnels. Toujours dans une idée de contester l’appropriation du territoire, Myre détourne les grandes déclarations officielles, comme l’hymne national du Canada, pour faire apparaître la réalité qu’elles masquent dans plusieurs de ses créations.
Une série de toiles tirées de son projet «Scar project» seront également de l’exposition et vont initier un atelier de création dans les prochaines semaines à venir pour la population témiscamienne. «Après une visite guidée et interactive de l’exposition et en se basant sur le travail de Nadia, les gens seront invités à imager et à coudre la topographie de leur propre cicatrice qu’ils auront d’abord dessinée. Un travail minutieux et créatif pour enligner la cicatrice vers un dénouement heureux et la guérison», explique Francine Marcotte, auteure de l’atelier.
Winneway dans l’objectif
Marc-André Pauzé était à la base un infirmier et c’est au fil de ses formations à l’étranger qu’il est devenu un photo-reporter. Témoin privilégié de la condition humaine partout dans le monde, la photographie documentaire s’est révélée être son outil pour raconter, informer, rendre hommage et surtout ne pas oublier l’action humaine dans toute son authenticité. Pauzé est devenu un photographe primé, diffusé par les grands médias et son exposition Esprits brisés en territoire anishnabe – La Loi du Silence raconte une réalité qui nous est proche : celle des autochtones de Winneway. Des photos d’hommes et de femmes dont les mains sont marquées par le travail et dont les yeux pétillent d’histoires à raconter au creux de rides d’aventures.
Le vernissage aura lieu le dimanche 14 octobre à 16 h et l’exposition sera présentée jusqu’au 25 novembre.