Isabelle Rivest l’avait mentionné à plusieurs reprises. Elle aime profondément le livre de Jocelyne Saucier Il pleuvait des oiseaux. Au point de le lire au complet deux fois plutôt qu’une.
Approchée par Louis Dallaire du Réseau Biblio pour faire des lectures publiques de ce roman récipiendaire du prestigieux Prix des cinq continents de la Francophonie en septembre 2011, elle n’a donc pas hésité une seconde. « Ça a été un oui immédiatement. Pour moi, ce projet, c’est un cadeau. Je trouve l’histoire touchante. J’y reconnais un coin de beauté de la région. J’y reconnais ma mère, mon grand-père, plein de gens de mon entourage. Mon père est trappeur. Alors la relation de la bête et de l’homme qu’on retrouve dans le livre me rejoint beaucoup! ».
Présentées gratuitement, ces lectures publiques se déplaceront au cours du mois d’octobre dans la majorité des bibliothèques du territoire. L’objectif poursuivi par le Réseau Biblio avec cette tournée consiste d’abord et avant tout à permettre au public d’ici de découvrir ou de redécouvrir le plaisir de la lecture, tout en établissant un contact privilégié avec la littérature régionale et les employés ou les bénévoles des bibliothèques. D’une durée d’environ 45 minutes, les représentations font appel à une scénographie minimaliste créée par Andréane Boulanger et Christian Leduc. « Le travail de ces créateurs est tout simplement intelligent » au dire d’Isabelle. « Je me retrouve véritablement avec une équipe de rêve ».
Pour les représentations, Isabelle partage la scène avec Alexandre Castonguay. « J’ai la chance d’être coachée par Alexandre qui a déjà participé à une activité semblable auparavant avec la lecture publique du roman de Fernand Bellehumeur Le vieux qui pissait partout. On fait un travail formidable ensemble. On s’interroge continuellement sur le texte et la façon de le rendre. J’ai de l’expérience comme auteure-compositrice-interprète, mais ce sera la première fois que je ferai une lecture publique. J’ai l’intention de livrer le texte de façon très sentie. »
Si elle n’a pas participé au travail de préparation d’Isabelle et Alexandre, l’auteure, Jocelyne Saucier, devrait assister à la représentation qui sera donnée le 2 octobre à Cléricy, son lieu de résidence. « On aurait pu lui demander des conseils mais on préférait lui faire la surprise », d’indiquer Isabelle.
Pour l’instant, les lectures publiques du roman (il y en a près de 40 au programme) se limiteront à l’Abitibi-Témiscamingue. Toutefois, il n’est pas impossible qu’elles soient offertes à l’extérieur. « On va commencer par ici, mais c’est certain que je serai intéressée à poursuivre l’expérience hors région si ça se présente » d’ajouter la principale intéressée.
Outre les lectures, Isabelle, nouvellement bachelière en enseignement, entend également inculquer son amour de la langue française aux jeunes du secondaire. « Pour moi l’enseignement c’est jouer un rôle de passeur culturel. C’est un rôle que je prends très au sérieux ». Du côté musical, elle ne chôme pas puisqu’elle a aussi entrepris d’enregistrer un « démo » en vue de participer à des concours, dont ceux de Petite-Vallée et de Granby.
