Humainement et artistiquement, le FME évoque pour moi plusieurs événements marquants. Certains moments m’ont poussée à me dépasser dans l’expression de moi-même, surtout quand on joue devant une gang de musiciens mélangés au public.
Je repense à une expérience de musique plutôt électro au Cabaret de la dernière chance avec Jean-François Lemieux. On est montés sur scène en improvisant et ça a donné un délire musical complètement fou, qui nous laisse avec l’impression qu’on vient de vivre un moment unique, probablement notre meilleur jam à vie. Je pense qu’il faudrait rendre un hommage à Sandy Boutin d’avoir réussi à amener des programmateurs de festivals européens et des artistes du calibre de Feist. C’est la preuve que les projets dans les petits milieux peuvent avoir des impacts vraiment importants.
Ariane Moffatt
Ce qui est trippant du FME, c’est la proximité entre les artistes et le public, tous ensemble dans un microcosme. Autant en ville que dans les camps où on est logés, c’est très fraternel et convivial, on se sent comme dans une colonie de vacances. L’accueil des gens de Rouyn-Noranda est spécial. C’est un « hang » obligatoire de fin d’été!
Pour un musicien, c’est un luxe d’être programmé au FME. C’est un festival qui prend des risques et qui permet aux artistes d’en prendre aussi. C’est une permission que le public ici nous donne, ça ne se passe pas comme ça dans tous les festivals. On peut essayer des choses et ça crée des moments magiques. Et quand je pense à la programmation cette année, Loco Locass deux jours avant les élections, ça va être fou raide!
Yann Perreau