Pour Andrea Weber, horticultrice et enseignante en horticulture du Centre Frère-Moffet de Ville-Marie, l’arrivée du printemps entraîne son lot de préparation. « C’est beaucoup de planification parce que tout arrive en même temps », explique-t-elle. Voici quelques-uns de ses trucs pour donner le maximum de chances à ses végétaux de s’épanouir.
La formule gagnante pour démarrer ses semences : plus elles sont petites, plus on commence tôt. « Un indice simple pour déterminer le bon moment pour planter les légumes annuels se trouve sur les sachets de graines, révèle l’enseignante. Dans une région comme la nôtre où nous avons environ 90 à 100 jours sans gel, il suffit de choisir des légumes qui viendront à terme dans cette période-là », suggère Mme Weber. Pour les vivaces comme les fraises et les framboises, il faut aussi faire attention aux zones dans lesquelles elles pourront pousser, ce que l’on appelle la zone de rusticité. C’est une information capitale pour assurer la survie de la plante d’une année à l’autre. Par exemple, le pourtour du lac Témiscamingue fait partie de la zone 3A, alors que les alentours de La Sarre et d’Amos sont à cheval entre les zones 1B et 2A.
Un coup de pouce à la nature
Depuis quelques mois, les municipalités de la région sont fortement encouragées à faire du compost domestique. Selon Mme Weber, le compost est de l’or noir. « Le compost est excellent pour décompacter et aérer le sol, il assure un meilleur drainage et retient l’humidité. De plus, comme il est foncé, le soleil est davantage attiré et ça contribue au réchauffement de la terre, les semences germent mieux. »
Quand on achète de l’engrais en magasin, il faut être très attentif au code chiffré sur les sacs (20-20-20, par exemple). Ce sont des indicateurs du taux d’azote, de phosphore et de potassium qui ont tous des rôles importants dans le cycle de vie des plantes. Utiliser des engrais trop forts peut parfois être fatal. « Quelqu’un qui jardine naturel ou bio met toutes les chances de son côté: la plante sera moins stressée, donc beaucoup plus forte et plus résistante devant les insectes par exemple. » Il existe aussi des alternatives aux pesticides et insecticides avec des mixtures à base de feuilles d’ortie et de rhubarbe.
Le livre d’Yves Gagnon, La culture écologique des plantes légumières est la référence numéro 1 pour Mme Weber. Trucs, recettes et conseils y sont répertoriés pour guider quiconque dans ses aventures jardinières. Par ailleurs, le cours en Horticulture et jardinerie débute ce mois-ci au Centre Frère-Moffet de Ville-Marie, alors qu’un cours en Fleuristerie sera offert en septembre au pavillon de La Sarre. « Quand on commence à jouer dans les plantes, c’est pour la vie! » conclut Mme Weber. \