Réponse à l’éditorial de l’Indice bohémien de l’édition de mars 2012, Histoire d’histoires, qui portait sur la préservation des souvenirs des aîné-e-s et de notre mémoire collective. Je déplore que des 22 institutions muséales de l’Abitibi-Témiscamingue si présentes et dynamiques en région, aucune n’ait été mentionnée dans un éditorial qui évoque l’importance de transmettre le patrimoine. Chaque institution muséale a une mission éducative, une mission de diffusion et de vulgarisation d’un aspect de la région soit par l’histoire, par la science ou par les arts. En prenant connaissance de leur fréquentation, on ne peut que constater que les sites sont visités par la population locale et les touristes. En 2010, les 22 institutions muséales de l’Abitibi-Témiscamingue ont accueilli 135 359 personnes. La moyenne des 5 dernières années est de 137 729 (source : Observatoire de la culture et des communications du Québec, Institut de la statistique du Québec, 2011).
Carmelle Adam, directrice du Centre d’exposition de Val-d’Or, membre du RMAT
Précision de la rédactrice en chef
Il est très vrai que les institutions muséales de la région on une importance majeure dans la transmission du patrimoine régional; c’est d’ailleurs pourquoi nous offrirons à nos lecteurs une série de chroniques à ce sujet que nous préparons avec Hélène Bacquet, directrice du Réseau muséal et qui devrait débuter en mai. J’aurais en effet dû mentionner le travail qu’elles font – et m’en réjouir! L’espace réservé à l’éditorial ne me permettait pas d’énumérer toutes les actions posées en ce sens, ce qui n’était pas non plus mon objectif : l’idée de base était de réfléchir à ce que monsieur et madame tout le monde peuvent faire pour partager ce patrimoine et fortifier les liens intergénérationnels, ce qui est plus facile à faire via les sociétés d’histoire que les lieux d’interprétation. Mais je me prends à rêver qu’au sein même des familles, dans les écoles, dans les municipalités, on puisse ménager une place au passé, au patrimoine et à l’histoire, l’officielle comme celle, plus humble mais tout aussi fascinante, du quotidien de nos aînés et ancêtres. Et je suis assurée que le Réseau muséal et ses membres pourront jouer un grand rôle dans cette appropriation collective de nos racines.