Au lendemain du colloque Avantage numérique qu’organisait le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue sur les perspectives des technologies numériques, revenir sur ce qu’il s’y est dit et discuté est évidemment incontournable. D’autant plus qu’il s’agissait d’une première non seulement en Abitibi-Témiscamingue, mais également dans l’ensemble des régions du Québec, de tenir une journée de réflexion entièrement consacrée à ce sujet dans le secteur des arts et de la culture.

  

Les technologies vont si vites qu’on prend rarement le temps de justement s’arrêter et de réfléchir sur la place qu’elles occupent actuellement, mais surtout sur le rôle qu’on souhaiterait qu’elles occupent dans les prochaines années. C’est pourtant ce que les participants ont pris le temps de faire lors de cette journée qui aura permis d’identifier certaines actions prioritaires en la matière pour notre région.

  

Une carte de visite 2.0

  

L’une des actions proposées, qui est ressortie en tête de peloton suite au vote des participants, est la création d’une plateforme de diffusion régionale qui permettrait de regrouper à un seul endroit l’ensemble des créations et productions des créateurs et diffuseurs d’ici. Plusieurs voyaient là une manière pour la région d’exporter davantage sa culture plutôt que de seulement importer celles d’ailleurs comme c’est plutôt la tangente actuellement. La forme exacte que prendrait cette plateforme n’a pas été définie, mais certains ont parlé d’un portail ou d’une vitrine de la région.

  

L’idée de créer un lieu d’échange créatif semblait elle aussi assez unanime auprès des participants, que ce lieu soit à l’image de ce que fait la Société des Arts technologiques (SAT) à Montréal, ou même en collaboration avec le département de création numérique de l’UQAT. Le but est de permettre un environnement où les différentes disciplines artistiques pourraient à la fois se côtoyer entre elles, mais également côtoyer des spécialistes en technologies numériques qui pourraient leur permettre de pousser encore plus loin leurs idées en leur fournissant les outils techniques pour les réaliser.

  

L’autoroute de l’information culturelle

  

Et évidemment, le secteur des arts et de la culture, tout comme plusieurs autres secteurs d’activités l’ont d’ailleurs déjà souligné lors de consultations similaires, souhaite une plus grande accessibilité au réseau large bande. Plus précisément, les participants ont dit souhaiter que l’ensemble des lieux culturels soient branchés sur le réseau large bande. Actuellement, seuls les établissements scolaires, les institutions gouvernementales ainsi que le réseau BIBLIO sont systématiquement connectés à ce réseau. Un plus grand accès à des débits de transfert plus élevés ne pourrait qu’augmenter les possibilités de diffusion de notre contenu culturel pour le moment limitées par les connexions en place.

  

Bref, autant d’idées qui, espérons-le, feront leur chemin et trouveront chacune un porteur dans un avenir rapproché… 


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