À mon avis, il y a deux types de bons albums. 1- Le hit : celui qu’on adopte dès la première écoute, qu’on repasse sans cesse pendant deux mois et dont on se tanne souvent une fois la surprise passée. 2- L’album phare : il faut prendre le temps de le découvrir mais il vous accompagne longtemps, c’est le disque qu’on met dans la pile à apporter sur une île déserte. L’album éponyme de The Barr Brothers appartient selon moi à la seconde catégorie. La formation est composée, vous l’aurez deviné, de deux frères qui ont quitté Boston pour s’établir à Montréal en 2005. Deux Montréalais viennent compléter le groupe, le multi instrumentiste Andres Vial et Sarah Page, dont la rencontre avec les frères Barr est due à un mur d’appartement trop mince laissant s’échapper les mélodies de la harpiste… De la harpe, eh oui, et une multitude d’autres sons : guitares, marimbas et instruments inventés, habilement intégrés pour créer un son folk des plus riches. Je dis folk mais des fois ça sonne blues, jazz, rock, roots, africain… difficile de déterminer un style, c’est juste bon! La qualité des compositions et la force des arrangements donnent des chansons qui font du bien à l’âme. Un peu comme du vieux Simon and Garfunkel ou, pour une comparaison plus récente, Sufjan Stevens et Elvis Perkins. Depuis que j’ai l’album des frères Barr, il n’y a que ça qui joue dans mon char!

 

4,2/5


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