Micheline Tremblay a vécu une expérience lui permettant de mieux se connaître, de découvrir ses forces tout en a pprenant à connaître des gens qui vivaient la même épreuve qu’elle, l’automne dernier. Pendant sept semaines, à raison d’un soir par semaine, un petit groupe de femmes d’Amos a participé aux ateliers d’expression par les arts offerts gratuitement par la Société canadienne du cancer.


Être atteint d’une maladie aussi grave que le cancer laisse de lourdes cicatrices sur le corps, mais atteint aussi le cœur des patients. Les groupes de soutien permettent aux personnes touchées par le cancer ainsi qu’à leurs proches aidants d’exprimer par des moyens créatifs des contenus que les mots n’arrivent pas à exprimer. Utilisant diverses techniques artistiques, les animateurs de ces groupes aident les participants à extérioriser comment ils entrevoient leur présent et leur futur.

Des ateliers pour tous


En Abitibi-Témiscamingue, c’est la troisième année que de de tels ateliers sont dispensés à Ville-Marie, Amos et Val-d’Or. « On aimerait aussi pouvoir offrir cette formation à LaSarre et Rouyn-Noranda, mais pour l’instant on n’arrive pas à recruter des thérapeutes partout en région », explique Anne-Marie Guimont, agente de services à la communauté pour le bureau régional de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Jamésie de la Société canadienne du cancer. Ces ateliers sont offerts deux fois par année, au printemps et à l’automne, à des groupes allant jusqu’à 12 personnes. Si, jusqu’à ce jour, ils attirent majoritairement des femmes – plus attirées par les arts et les activités de discussions –, ils sont aussi ouverts aux hommes. « On fait des groupes fermés pour créer un climat de confiance, mais il y a des gens de tous les âges dans nos groupes », mentionne Mme Guimont. « Le cancer, c’est une maladie de vieillesse, mais les jeunes adultes atteints cherchent beaucoup à avoir des ressources, ce qui explique la diversité des groupes. »


Loin d’être déprimant


C’est lors d’une de ses nombreuses visites en oncologie que Mme Tremblay a découvert que la Société canadienne du cancer offrait des ateliers d’art-thérapie en région. Celle qui avait déjà vécu ce genre d’expérience lors d’une retraite d’une fin de semaine savait à quel point cette activité pouvait lui être bénéfique. « On fait des découvertes sur soi, c’est merveilleux! Au début ça fait peur, car tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques, mais à la fin tu es vraiment content. » Les sessions sont divisées en trois parties – présentation des techniques à utiliser, création et discussion – et permettent aux patients de se laisser aller. « Des fois, tu as l’impression que tu ne fais rien, mais en y pensant tu trouves toujours quelque chose et à la fin, tu es surpris de ce que tu as créé. Il faut se laisser aller c’est tout », explique Mme Tremblay en précisant que les discussions portaient rarement sur la maladie. Celle qui est maintenant en voie de guérison souhaite à tous d’avoir la chance de vivre cette expérience et « pas seulement ceux qui ont le cancer! »  


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