C’est avec une quantité inimaginable d’idées en tête que Francine Plante et Carole Kruger de l’Atelier Cent Pressions ont accepté la proposition qui leur a été lancée : faire revivre les souvenirs de la vingtaine de bénéficiaires de la résidence Lucien-Gaudet en les peignant sur les murs. Une façon toute simple et toute belle de conjuguer le passé au présent.


Un tel projet ne peut se réaliser sans une certaine collaboration financière. Une entente municipale a donc été conclue avec la Commission culturelle et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec (MCCCF) afin d’embellir l’établissement à l’aide de peintures murales. Grâce à cet appui financier et à l’apport de quelques commanditaires, ce grand travail artistique a pu voir le jour. Le but était d’abord et avant tout d’égayer la résidence Lucien-Gaudet, mais il s’agissait aussi de permettre à des artistes locaux d’exprimer leur talent, d’où la participation de Francine Plante et de Carole Kruger, qui ont su mener à terme cette entreprise de grande envergure.


Mémoire collective


Ce travail en fut un d’équipe. Les résidents ont eu leur mot à dire. Ils ont tous été rencontrés, interrogés. « On voulait savoir ce qu’ils souhaitaient retrouver sur les murs des espaces communs, explique Francine Plante. C’était important pour nous de connaître leurs
intérêts, leurs goûts, un peu de leur histoire, afin de créer des murales à leur image. » C’est en replongeant dans leurs souvenirs que ces gens du troisième âge ont contribué à faire revivre un passé qui fera maintenant partie de leur présent.


Après ces rencontres si enrichissantes et le travail de préparation, les artistes, sensibles et interpelées par cette expérience, ont pu commencer à peindre. Pendant près de deux mois et demi, cette activité a créé tout un engouement au sein des résidents. Certains suivaient les développements de plus près et leurs commentaires et suggestions apportés tout au long du travail de création ont permis de rendre les murales plus véridiques, plus représentatives, plus fidèles aux divers souvenirs évoqués. Au total, ce sont onze murales qui ont été réalisées. Un vernissage, où toute la population témiscamienne sera conviée, devrait avoir lieu au cours du mois de décembre, une façon de transformer des souvenirs intimes en patrimoine collectif. 


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.