Savant dosage de vétérans et de relève pour le 14 Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue
Un drôle de mélange!
Par Paul-Antoine Martel
Pour sa 14e édition, qui aura lieu du 5 au 10 juillet, le Festival d’humour de l’Abitibi-Témiscamingue (FHAT) conserve sa recette gagnante mais modifie un peu la proportion des ingrédients : des vedettes établies, des concepts qui fonctionnent bien, mais aussi quelques nouveautés et un e place accrue à la relève.
Laurent Paquin, Rachid Badouri et Mario Jean sont sans conteste les têtes d’affiche du deuxième plus vieux festival d’humour après le vénérableJjuste pour rire. À leur suite, une nouvelle génération d’humoristes moins connus mais tout de même aguerris, comme Philippe Laprise, Nabila Ben Youssef et le duo Union libre formé de François Bellefeuille et Simon Leblanc. Et c’est sans oublier l’équipe de la LNI qui revient s’amuser avec une sélection de joueurs régionaux.
Mais une place de choix a été offerte à la relève, celle qui court les contrats dans les tournois de golf et autres congrès, peaufinant ainsi leur style et polissant leurs numéros. Ainsi, les 5 prochains (Guillaume Wagner, Étienne Dano, Pierre Hébert, Kim Lizotte et Korine Côté) offriront leur spectacle au théâtre Télébec, eux qu’on peut apprendre à connaître par le biais d’une série documentaire diffusée par ARTV. D’ailleurs, la majorité d’entre eux ont participé au Concours de la Relève du festival, tout comme les membres du duo Union libre, le duo d’animateurs Ben et Jarrod ainsi que le porte-parole du concours, Philippe Laprise.
« Il y a un gros réseau d’humoristes à Montréal, et le concours fait pas mal jaser, explique François Bélisle, président du comité organisateur du FHAT. La chance de performer devant 6 ou 7000 personnes, d’être repêché par des agences comme c’est arrivé à deux finalistes de l’an passé, ça donne assurément un boost à une carrière. » Le processus de sélection, mené à Montréal, a permis de repérer trois finalistes – Louis T, Richardson Zéphir et Sylvie Tourigny.
Formule gagnante
La popularité du FHAT ne se dément pas, comme en fait foi les quelque 25 000 entrées enregistrées l’an dernier. Aussi le président reste-t-il prudent quant aux avenues de développement possible pour le festival : « Ce qu’on souhaite, c’est être le plus accessible possible. On pourrait ajouter deux soirées de gala, mais le coût des passeports doublerait. On apporte quand même des ajustements : le concept d’Humour nouvelle génération était un peu essoufflé, ce qui explique la présence des 5 prochains dans la programmation. »
Avec une crédibilité qui va en grandissant dan le milieu de l’humour et des marées humaines qui assistent aux événements, ce devrait être facile pour les organisateurs du FHAT de garder le sourire en juillet. Parce qu’on ne rigole pas avec l’humour (enfin, si, mais bon, c’est une image).