Près d’une vingtaine de « conteux » de la région et de partout dans le monde raviveront l’imagination des jeunes et moins jeunes pour la 8e édition du Festival de contes et de légendes en Abitibi-Témiscamingue. Du 18 au 22 mai, la programmation proposera une série d’événements « classiques » du festival et des nouveautés perçues comme des traditions en devenir.
Les initiés seront sans doute heureux de constater que, pour sa 8e édition, le Festival de contes et de légendes en Abitibi-Témiscamingue renoue avec plusieurs de ses classiques comme le fameux Concours de la grande menterie, la Soirée ciné/contée ainsi que le Souper conté. D’autres seront peut-être toutefois déçus de l’absence de ce qui était devenue la traditionnelle soirée techno contée/slammée. Le désistement tardif de l’artiste invité pour cette activité a forcé l’organisation du festival de l’annuler pour cette année.
Comme à chaque année, la majorité de la programmation est concentrée à Val-d’Or malgré l’effort de promener le Festival à travers la région. Le manque d’effectif semble bloquer les ardeurs de l’organisation pour s’étendre sur l’ensemble du territoire témiscabitibien.
« Nous ne nous rendons pas encore jusqu’au bout de nos espérances, confesse France Gaudreault, la présidente du Conseil d’administration du Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue. « L’idéal serait d’avoir une personne responsable dans chaque endroit car pour l’instant, c’est l’équipe qui doit se déplacer », explique-t-elle.
Néanmoins, à Rouyn-Noranda, les 20 et 21 mai, Toumani et Alassane Kouyaté transporteront leur auditoire à la découverte de l’Afrique de l’Ouest en parole, humour et musique. Des activités sont également prévues à Kitcisakik, Lac Simon et Trécesson.
De nouvelles traditions?
Pour la première fois cette année, le festival expérimente le « Concours de la petite menterie ». Au cours de leur année scolaire, des élèves de 6e année de Senneterre, Sullivan, Dubuisson, Val-Senneville et Val-d’Or ont assisté à trois ateliers de la conteuse Lucie Bisson sur l’art de la menterie. Le 22 mai, c’est à la Cité de l’Or que 16 élèves de 8 classes différentes présenteront les résultats de leur création.
L’organisation est très fière de cette nouvelle expérience et a beaucoup d’espoir qu’elle devienne une nouvelle tradition du festival. « Évidemment, le but de l’activité n’est pas de montrer aux enfants comment mentir, mais bien de comment bien raconter une histoire. Cette activité est également une excellente façon de former la relève », témoigne France Gaudreault.
Le passage de conteuses et conteurs dans les résidences de personnes âgées est également une nouvelle fierté du festival, car après tout « ce sont eux qui portent la parole ».