Transformer la matière autrement, donner une seconde utilité aux objets en polluant le moins possible, voilà la mission que s’est donnée l’artisane Anaïs Durand, de La Sarre. Elle crée des meubles avec des boîtes de carton afin de faire renaître la matière de manière utile et non seulement décorative. « Quand je vois une personne déballer un objet nouvellement acheté, moi, c’est la boîte qui m’intéresse », déclare-t-elle en riant.

 

« Quand je vois une personne déballer un objet nouvellement acheté, moi, c’est la boîte qui m’intéresse »

 

Anaïs est originaire de l’Auvergne, en France. Afin de compléter un stage de fin d’études lors de sa formation en environnement, elle a décidé de venir s’établir au Québec. Qu’est-ce qui l’a attirée dans notre coin de pays ? « La neige ! », répond-elle spontanément. Après avoir travaillé en environnement à St-Hyacinthe, Anaïs a découvert l’Abitibi-Témiscamingue. La tranquillité, le calme et la proximité de la nature l’ont séduite et lui ont apporté la qualité de vie qu’elle cherchait.

Sa passion pour la fabrication de meubles avec des boîtes de carton est née de sa volonté de trouver une autre façon de recycler cette matière. Le désencrage, le désencollage, le réusinage ne peuvent se faire sans polluer de nouveau. Anaïs s’est alors posé la question : « N’y a-t-il pas moyen de faire autre chose avec ce carton-là ? ». La fabrication de meubles ergonomiques et visuellement intéressants lui permet d’utiliser le carton dans le but de répondre à un besoin. Elle s’assure, par exemple, que les fauteuils qu’elle crée soient confortables.

Anaïs caresse le projet d’organiser des ateliers dans les écoles afin de sensibiliser les jeunes à la réutilisation de la matière pour créer des objets utiles. Elle ne veut pas seulement que ces jeunes apprennent à créer des meubles en carton, mais qu’ils trouvent d’autres idées, par exemple, fabriquer des lampes avec des boîtes de conserve en métal.

L’artisane se passionne aussi pour la photographie. Elle a d’ailleurs exposé récemment ses clichés Regard en quatre temps et trois mouvements au Cabaret de la dernière chance.


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