Voir son film présenté devant une salle comble est une expérience intense, surtout quand la salle contient quelque 700 festivaliers en délire pendant une des manifestations culturelles les plus courues en région.
Avec leur court métrage réalisé dans le cadre d’un cours de cinéma, les étudiants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et les anciens étudiants de l’UQAT auront le privilège de prendre un bain de foule et de goûter au contact de l’œuvre avec le public, puisque le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue offre une tribune à ces jeunes créateurs dans le bloc de la Relève Desjardins, projeté le lundi 1er novembre.
Six courts métrages du cégep et de l’université
Ce sont pas moins de six courts métrages étudiants qui seront projetés au Théâtre du cuivre. Provenant de l’UQAT, on compte O, un film amalgamant animation traditionnelle et 3D, présenté dans sa version originale chinoise; ensuite Keep on trucking, coréalisé par Rémi Adam-Richer et Alex Beauchemin; puis You are loved, « pastiche de l’expressionnisme allemand », réalisé par Jessica Gagnon. Et du cégep, il y aura L’Avernir, autre film d’animation mais en stop-motion cette fois; suivi de L’Adult-ère, court métrage de fiction coréalisé par Mylène Baril-Mantha et Julie Vicario-Weber; pour terminer avec L’Envers de la médaille, portrait documentaire d’un témoin de la conscription pendant la Seconde Guerre.
Fébrilité dans l’air
Avec le bloc de la Relève Desjardins, c’est à la fois une vitrine exceptionnelle et une place de choix pour transmettre leurs idées et leur amour de l’art qui sont offertes aux étudiants. « Je me sens fébrile, c’est un honneur de voir notre production projetée dans une salle sur grand écran ! Puisqu’il s’agissait d’un devoir pour un cours, nous n’avions pas la prétention de vouloir réinventer le genre, mais je vois l’occasion comme une expérience unique », explique Jessica Gagnon, qui en était à ses premières armes à la réalisation de You are loved. Elle ajoute : « C’est une belle récompense pour toute l’équipe ! »
Louis-Paul Willis, professeur de cinéma à l’UQAT, dit lui-même avoir « très hâte » à la séance du lundi après-midi en raison de la qualité des films. L’UQAT offrant désormais une mineure en cinéma, les perspectives en région pour les jeunes qui veulent étudier dans ce domaine fascinant sont de plus en plus intéressantes. C’est une invitation à ne pas manquer pour la jeunesse curieuse du septième art ainsi que pour les cinéphiles aguerris.