Le 17 juin dernier, docteur Yves Bolduc, ministre de la Santé et Services Sociaux du Québec, inaugurait les nouveaux locaux de l’Hôpital psychiatrique de Malartic. Cet établissement en est un d’importance pour la région puisqu’il accueille des patients provenant de partout en Abitibi-Témiscamingue. Voici quelques faits marquants de son histoire.

Déjà en 1938, les dirigeants des entreprises minières du secteur de Malartic offrent un terrain en vue de la construction d’un hôpital. Toutes les démarches ont été vaines pendant plus de trente ans puisque ce n’est qu’en mars 1967 qu’est inauguré l’Hôpital général de Malartic, d’une capacité de 49 lits (33 pour adultes, 16 pour enfants). L’établissement comprend aussi une pouponnière (14 lits), une clinique externe, un laboratoire et un service de radiologie.

Dès le printemps suivant, dans le cadre de la réforme des soins de santé, des rumeurs de fermeture circulent. Il est finalement décidé que l’établissement offrira des services psychiatriques sur une base régionale à partir de mars 1969 (49 lits). Les services de santé courante sont maintenus.

On s’organise donc tant bien que mal pour soigner ces patients d’abord ramenés de St-Michel-Archange de Québec et de St-Jean-de-Dieu de Montréal. Puis, des équipes volantes spécialisées accompagnent le personnel, la formation continue s’installe, du personnel qualifié est embauché et des cliniques externes psychiatriques sont mises sur pied partout en région. En 1973, dans le but de mieux servir sa clientèle régionale, la direction conclut une entente de coopération avec la France.

Élargir l’influence, agrandir les murs
Pendant la décennie suivante, dans un effort de modernisation et en vue de mieux répondre aux besoins régionaux, l’édifice est agrandi et modifié à au moins quatre reprises. Au cours de cette période de consolidation, le personnel a su développer une grande expertise. C’est ainsi qu’en 1988, l’établissement parraine le Congrès international psychiatrique et social de langue française. Grâce aussi à toute cette expérience, l’institution est choisie en 1992 pour évaluer, traiter et garder les contrevenants au code criminel originaires de la région et ayant des problèmes de santé mentale. Les locaux sont sécurisés et le travail est réorganisé.

Par ailleurs, au milieu des années 1990, les rumeurs de fermeture circulent à nouveau, aussi bien pour les soins en santé mentale que ceux de santé courante. Mais en mars 1997, des études de faisabilité et des plans et devis sont commandés en vue de la rénovation de l’actuel établissement, confirmant de manière définitive la vocation régionale du Centre psychiatrique de Malartic. Les services de santé courante, en 1998, et l’hôpital. en 2004, sont finalement regroupés avec le Centre de santé de la Vallée-de-l’Or. Après plusieurs reports, les travaux majeurs d’agrandissement et de rénovation, au coût de plus de 15 millions de dollars, démarrent en février 2008, donnant un nouveau souffle à cette institution quarantenaire.


Auteur/trice