Ce texte devait être consacré au premier anniversaire de L’Indice bohémien, à tout le travail qui a mené à sa naissance ; au fait que ce journal émane du rêve un peu fou d’une poignée d’individus, et que personne d’autre n’y croyaient vraiment ni ne voulait le supporter financièrement. Surtout, il devait être question du fait qu’aujourd’hui, on peut dire que c’est une réussite, car il y a maintenant un an qu’à chaque mois, une équipe de bénévoles sillonne la région afin de mettre en lumière les plus belles initiatives culturelles d’ici. Bien que ce journal soit encore loin d’être parfait, il est tout de même l’aboutissement de ce que nous avons rêvé pendant plusieurs années.
Parler de nous-mêmes, nous auto-congratuler et nous lancer des fleurs, ça peut faire du bien, surtout si ce n’est qu’une seule fois dans l’année, mais ça peut aussi sembler un tantinet égocentrique. Surtout pendant le mois où il y’a quelque chose d’aussi gros que le FME qui se passe en région. Puis, au moment d’écrire ces lignes, l’Abitibi-Témiscamingue était en deuil suite au décès d’un de ses plus dévoués développeurs, Guy Lemire. Je n’ai, malheureusement, pas connu Monsieur Lemire, mais il faudrait venir de loin pour ne pas avoir entendu parler de lui et de l’impact qu’il a eu sur la région et ses habitants au cours des dernières années.
Une passion qui laisse des traces
Lorsqu’un individu réussit à marquer ainsi une population, les grands décideurs et les instances d’une région, c’est souvent parce qu’il est plus grand que nature. C’était apparemment le cas de Guy Lemire, mais paradoxalement, on dit également qu’il était aussi d’une accessibilité frappante. C’est son amour pour sa région – et les gens qui l’habitent – qui aura fait de lui le développeur d’il est devenu. Il nous aura montré qu’en étant passionné par son milieu et ses projets, il est possible de faire bouger les choses! J’ai réalisé que s’il existe en région un milieu qui peut se réjouir de rassembler des gens de cette trempe – dévoués, altruistes, désintéressés, rêveurs – c’est bien le milieu culturel.
Si, en 2010, la région peu se targuer de compter sur un festival de musique si populaire que plusieurs artistes de la province s’assurent de ne rien inscrire à leur agenda à pareille date afin d’être certain de pouvoir y jouer si une invitation leur est lancée, c’est parce qu’au départ une poignée de gens y ont cru et y ont travaillé. C’est parce qu’il y a eu, ici, des trippeux de musique qui voulaient vivre l’expérience d’un festival de fort calibre en région. Des fans de musique qui ont trimé dur pour voir leur vision se réaliser. Si un festival de cinéma aussi prestigieux que celui qui illumine nos octobres existe depuis aussi longtemps, c’est aussi parce que des mordus l’ont rêvé. On pourrait continuer ainsi avec à peu près toutes les initiatives culturelles mises sur pied par des individus de la région, que ce soit les troupes de théâtre, les diverses manifestations ou festivals. Si notre région est dynamique sur ce plan, c’est qu’il y plusieurs individus pour la dynamiser.
On s’attendrait à moins d’une région qui ne compte que 150 000 âmes; et pourtant, la vie culturelle en Abitibi-Témiscamingue est riche car les gens d’ici s’y impliquent, se donnent sans compter et y croient. Allons-y d’un comparatif fort simple : 150 000 habitants, c’est la population de l’arrondissement montréalais de Villeray-Parc-Extention-St-Michel, qui est loin d’être reconnu comme capitale culturelle, du moins d’un point de vue événementiel. On peut dire sans crainte qu’il y a plus de manifestations culturelles en Abitibi-Témiscamingue, et du même coup qu’il y a beaucoup plus de gens impliqués en culture dans notre région… Si nous ne sommes pas riches au point de vue PIBal, nous sommes multimillionnaires si on tient compte de la valeur des gens passionnés qui peuplent notre territoire. Ce qui n’est pourtant pas une fin en soi : ce n’est pas parce qu’elle est dynamique que rien ne doit changer et qu’on peut se permettre de nous asseoir sur nos lauriers; il est important que les effectifs, bénévoles ou pas, se renouvellent. La culture n’est pas seulement question d’art, c’est aussi une façon d’être, et ici, notre façon d’être inclut de se donner, de s’organiser et d’organiser des trucs qui nous permettent de nous rencontrer et de nous voir comme nous sommes.
Contagion par le rêve
Le décès de Guy Lemire – et la vague de tristesse mêlée d’amour qu’il a suscitée – nous a rappelé qu’un individu, dans certaines conditions, peut avoir un impact immense sur son environnement. En observant bien le milieu culturel, on réalise que beaucoup de gens avec le même genre de dévouement sont à l’œuvre pour que vivent les arts et fleurisse notre identité. Depuis un an déjà, c’est de ça que témoigne l’Indice bohémien. Alors s’il y a quelque chose à célébrer en ce premier anniversaire, c’est le fait que le fruit du travail de gens passionnés est mis en lumière chaque mois par le biais d’articles et de chroniques. C’est le fait que peut-être qu’avec un mensuel tel que le nôtre, de nouvelles idées sont brassées, mises de l’avant. Si un seul événement, festival ou manifestation artistique est mis sur pied parce que le journal culturel en aura fait rêver quelques-uns en présentant les réalisations des autres, eh bien l’Indice bohémien aura accompli beaucoup plus que sa mission, qui est de produire un journal culturel régional. Chaque nouvelle initiative culturelle qui naît en région trouve ses racines dans les rêves d’individus qui plus souvent qu’autrement ont été inspirés par d’autres initiatives; c’est une fierté pour nous que de contribuer à répandre cette inspiration.
Parler de nous-mêmes, nous auto-congratuler et nous lancer des fleurs, ça peut faire du bien, surtout si ce n’est qu’une seule fois dans l’année, mais ça peut aussi sembler un tantinet égocentrique. Surtout pendant le mois où il y’a quelque chose d’aussi gros que le FME qui se passe en région. Puis, au moment d’écrire ces lignes, l’Abitibi-Témiscamingue était en deuil suite au décès d’un de ses plus dévoués développeurs, Guy Lemire. Je n’ai, malheureusement, pas connu Monsieur Lemire, mais il faudrait venir de loin pour ne pas avoir entendu parler de lui et de l’impact qu’il a eu sur la région et ses habitants au cours des dernières années.
Une passion qui laisse des traces
Lorsqu’un individu réussit à marquer ainsi une population, les grands décideurs et les instances d’une région, c’est souvent parce qu’il est plus grand que nature. C’était apparemment le cas de Guy Lemire, mais paradoxalement, on dit également qu’il était aussi d’une accessibilité frappante. C’est son amour pour sa région – et les gens qui l’habitent – qui aura fait de lui le développeur d’il est devenu. Il nous aura montré qu’en étant passionné par son milieu et ses projets, il est possible de faire bouger les choses! J’ai réalisé que s’il existe en région un milieu qui peut se réjouir de rassembler des gens de cette trempe – dévoués, altruistes, désintéressés, rêveurs – c’est bien le milieu culturel.
Si, en 2010, la région peu se targuer de compter sur un festival de musique si populaire que plusieurs artistes de la province s’assurent de ne rien inscrire à leur agenda à pareille date afin d’être certain de pouvoir y jouer si une invitation leur est lancée, c’est parce qu’au départ une poignée de gens y ont cru et y ont travaillé. C’est parce qu’il y a eu, ici, des trippeux de musique qui voulaient vivre l’expérience d’un festival de fort calibre en région. Des fans de musique qui ont trimé dur pour voir leur vision se réaliser. Si un festival de cinéma aussi prestigieux que celui qui illumine nos octobres existe depuis aussi longtemps, c’est aussi parce que des mordus l’ont rêvé. On pourrait continuer ainsi avec à peu près toutes les initiatives culturelles mises sur pied par des individus de la région, que ce soit les troupes de théâtre, les diverses manifestations ou festivals. Si notre région est dynamique sur ce plan, c’est qu’il y plusieurs individus pour la dynamiser.
On s’attendrait à moins d’une région qui ne compte que 150 000 âmes; et pourtant, la vie culturelle en Abitibi-Témiscamingue est riche car les gens d’ici s’y impliquent, se donnent sans compter et y croient. Allons-y d’un comparatif fort simple : 150 000 habitants, c’est la population de l’arrondissement montréalais de Villeray-Parc-Extention-St-Michel, qui est loin d’être reconnu comme capitale culturelle, du moins d’un point de vue événementiel. On peut dire sans crainte qu’il y a plus de manifestations culturelles en Abitibi-Témiscamingue, et du même coup qu’il y a beaucoup plus de gens impliqués en culture dans notre région… Si nous ne sommes pas riches au point de vue PIBal, nous sommes multimillionnaires si on tient compte de la valeur des gens passionnés qui peuplent notre territoire. Ce qui n’est pourtant pas une fin en soi : ce n’est pas parce qu’elle est dynamique que rien ne doit changer et qu’on peut se permettre de nous asseoir sur nos lauriers; il est important que les effectifs, bénévoles ou pas, se renouvellent. La culture n’est pas seulement question d’art, c’est aussi une façon d’être, et ici, notre façon d’être inclut de se donner, de s’organiser et d’organiser des trucs qui nous permettent de nous rencontrer et de nous voir comme nous sommes.
Contagion par le rêve
Le décès de Guy Lemire – et la vague de tristesse mêlée d’amour qu’il a suscitée – nous a rappelé qu’un individu, dans certaines conditions, peut avoir un impact immense sur son environnement. En observant bien le milieu culturel, on réalise que beaucoup de gens avec le même genre de dévouement sont à l’œuvre pour que vivent les arts et fleurisse notre identité. Depuis un an déjà, c’est de ça que témoigne l’Indice bohémien. Alors s’il y a quelque chose à célébrer en ce premier anniversaire, c’est le fait que le fruit du travail de gens passionnés est mis en lumière chaque mois par le biais d’articles et de chroniques. C’est le fait que peut-être qu’avec un mensuel tel que le nôtre, de nouvelles idées sont brassées, mises de l’avant. Si un seul événement, festival ou manifestation artistique est mis sur pied parce que le journal culturel en aura fait rêver quelques-uns en présentant les réalisations des autres, eh bien l’Indice bohémien aura accompli beaucoup plus que sa mission, qui est de produire un journal culturel régional. Chaque nouvelle initiative culturelle qui naît en région trouve ses racines dans les rêves d’individus qui plus souvent qu’autrement ont été inspirés par d’autres initiatives; c’est une fierté pour nous que de contribuer à répandre cette inspiration.