« Personne me croyait quand je disais qu’on allait créer un festival de faux documentaires », lance Carol Courchesne, celui à qui l’on doit l’idée de départ de ce qui animera les berges du lac Osisko et différents lieux de la région du 20 au 24 juillet prochain. Le concept peut effectivement paraître loufoque de prime à bord, mais le résultat est pourtant une réussite sur toute la ligne. 

 

Loin d’être le seul derrière ce festival, Carol Courchesne ne se gêne pas pour dire que s’il n’avait pas croisé sur son chemin les deux filles avec qui il partage aujourd’hui cette aventure, celle-ci n’aurait probablement jamais vu le jour. À la tête de ce festival se trouvent trois personnes bien différentes qui, réunies, forment l’entité idéale pour organiser un tel événement. D’abord, Carol Courchesne, co-fondateur des défuntes soirées Racamés, féru de tout ce qui s’appelle cinéma hors normes et excellent communicateur. Puis, Émilie Villeneuve, qui a enseigné le cinéma et qui est particulièrement douée pour ce qui est des demandes de subventions (on n’y échappe pas!). Finalement, Ariane Gélinas, une fille consciencieuse et organisée qui a le talent de tout mettre en place pour que ça roule rondement. Et évidemment, chaque année, une équipe et plusieurs bénévoles se greffent à eux pour nous offrir du bon temps.

Une vraie programmation truffée de faux
Pour les malheureux qui n’ont pas encore eu la chance de découvrir ce festival, rappelons qu’il s’agit de cinq jours de projections de faux documentaires complètement éclatés, d’un concours de création vidéo couvrant l’ensemble du territoire témiscabitibien, de topos quotidiens des différentes équipes de tournage et de plusieurs activités spéciales qui en font un incontournable en région. Mais au-delà de tout cela, ce sont sans doute les projections sur la presqu’île du lac Osisko qui lui donnent ce petit quelque chose que les autres n’ont pas. 

Question d’innover un peu, des nouveautés font leur apparition cette année. En plus de l’ajout d’un ciné-brunch qui prend l’allure d’un rendez-vous cinématographique familial s’adressant aux jeunes de 7 à 12 ans, le Festival fera le trottoir, rien de moins! Deux vitrines de la ville, soit celles de B. Chouinard et de Morasse Poutine, diffuseront donc en continu des bandes annonces de films en compétition cette année ainsi que des courts métrages des années antérieures. Cette année, croyez-le ou non, c’est à la maison de retraite Résidence St-Pierre qu’une équipe sera cloîtrée pendant 72 heures afin de tourner un documenteur qui sera lui aussi projeté lors de la soirée de clôture.

Bref, cinq jours où la supercherie sous toutes ses formes est non seulement permise mais carrément la vedette!


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