Route 111, direction La Sarre, il y a certes un bon 20 ans que je n’y ai pas mis les pieds. L’eau à la bouche, je roule avec mon cœur d’aventurière et le vague souvenir de l’Abitibi-Ouest. Enfin du nouveau, et ce, dans ma propre région.

 

Que dire de la Villa mon repos ? La salle à manger chaleureuse se veut conviviale malgré le manque d’éclairage. Une ambiance feutrée est souhaitable. Par contre, il est agréable de voir ce que l’on mange. Bien que la décoration semble quelque peu hétéroclite, il est possible de constater que certains murs sont réservés aux artistes-peintres locaux. 

Le service courtois laisse présager un repas des plus agréables. L’accueil se fait  avec le sourire et le professionnalisme qu’un établissement comme celui-ci se doit d’avoir. Il n’y a donc pas de familiarités telles que : «  et pour toi ma belle » ou encore « et vous mon petit monsieur ».

Au menu, ce n’est pas le choix qui manque ! On vous offre Le château Brian (chateaubriand ?), l’assiette du pêcheur ou encore une poitrine de poulet BBQ, accompagnée de frites, voire même le Club Sandwich. Bref, il y en a pour tous les goûts. Un peu trop exhaustifs, ils n’arrivent donc pas à se spécialiser dans une catégorie culinaire ou encore à suivre les nouvelles tendances.

L’assiette du pêcheur nous propulse directement à la fin des années 1970, elle se compose d’un lit de riz, de tranches de tomate et de concombre, de crevettes panées, de pétoncles poêlées et, la pièce de résistance, de cuisses de grenouilles, sans oublier les morceaux de rôties à l’ail en triangles. Il ne faut pas se fier aux apparences, car le plat est parfait : la cuisson est bonne, le riz ne colle pas et la saveur bien que peu originale est au rendez-vous. La tendance se maintient et le scénario se répète pour l’assiette de mon compagnon. Le filet mignon tendre et saignant, tel que demandé, est accompagné d’une magnifique pomme de terre au four servie avec crème sure. La carte des vins se veut simple, peu coûteuse et appropriée pour tous; elle apparaît sans aucun doute sans tambour ni trompette.

En ce qui à trait au coût ,  le prix de l’assiette s’accorde avec son contenu : le Club Sandwich ne coût pas plus cher, parce qu’il est servi en salle à manger. Par contre, il n’y a pas de réduction pour l’assiette que l’on sert depuis trente ans. On peut qualifier ce resto d’une sortie de luxe du samedi soir en famille, sans pour autant hypothéquer le reste du mois.

Bref, l’originalité et l’innovation ne sont pas à la table de la Villa mon repos, mais ce qui est fait est bien fait et maîtrisé. Si vous voulez impressionner un gastronome, changez d’adresse. Si vous désirez une nourriture maison, sans prétention dans une ambiance feutrée, laissez-vous tenter.