Le 31 juillet dernier, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF) annonçait son intention de procéder au classement des bâtiments de l’ancienne mine Lamaque à Val-d’Or à titre de bien culturel.

Bien que le Village minier de Bourlamaque soit classé site historique depuis 1979, ce n’est que tout récemment que le MCCCF proposait d’en faire autant avec les bâtiments aujourd’hui utilisés par la Cité de l’Or. Cette proposition inclut la sécherie, le laboratoire, les chevalements nº6 et nº7, la salle du treuil, la réserve à minerai, le bureau principal ainsi que les vestiges de l’usine de traitement, du chevalement nº5 et du château d’eau. Cette requête exclut par contre les galeries souterraines de l’ancienne mine. « C’est une très belle opportunité pour la Cité de l’Or et les gens de Val-d’Or, reconnaît le responsable du développement à la Cité de l’Or, Marc-Antoine Jetté. Ça va nous permettre de protéger les installations à long terme, pour les générations futures. Ça nous donnera également accès à des subventions pour la restauration des lieux. Finalement, ça nous donne du prestige, puisqu’il s’agit d’une reconnaissance provinciale. »

Le rôle majeur qu’a joué la mine dans le développement de l’Abitibi minière, le fait qu’elle ait été érigée au début des années 30, ainsi que son bon état de conservation font croire au MCCCF que les bâtisses de l’ancienne mine Lamaque devraient obtenir le statut de site historique. Le comité d’experts chargé d’évaluer le dossier a aussi tenu compte de l’importance de l’ancienne mine, à laquelle furent associés, chacun à son époque, Howard Hugues et Hector Authier, et qui fut, pendant une certaine période de sa production, la plus importante mine d’or au Québec et au Canada.

La population avait jusqu’au 30 août 2009 pour faire entendre son point de vue dans ce dossier; par la suite, la ministre Christine St-Pierre, en se basant sur les recommandations de la Commission des biens culturels du Québec, devrait émettre un jugement afin de classer ou non les installations de l’ancienne mine Lamaque comme site historique.


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