Cet été, le Centre d’exposition de Val d’Or a accueilli  Les Sept Grands-Pères et « Rétrospective » de Frank Polson. Après une vie mouvementée, Frank Polson a trouvé sa voie dans la peinture depuis une vingtaine d’années. Il assume maintenant le rôle de modèle, auprès de jeunes autochtones, tout en continuant à peindre.

Son exposition Les Sept Grands-Pères comprenait des toiles utilisées lors d’une collaboration avec l’école AmoOsoswanon de Winneway. Quant à Rétrospective, elle regroupait des toiles réalisées depuis ses débuts.

Frank Polson s’inspire de l’école des Woodlands créée entre autres par NorvalvMorrisseau. L’école des Woodlands utilise les couleurs vives et de gros traits noirs entre les différents éléments. Il s’agit de lignes de communication qui délimitent des aplats de couleurs vives. Les personnes et les animaux sont représentés comme s’ils étaient vus avec des rayons X. Ils sont toujours vus de l’intérieur. L’école des Woodlands accorde une grande importance à la spiritualité. Frank Polson a également dans sa peinture une vocation d’élever l’âme ou la pensée.

Le projet des « Sept Grands- Pères » avec les jeunes fut basé sur une légende anishnabe où le Grand Esprit qui voit le désordre dans lequel les humains vivent commande aux sept animaux totémiques qui sont les Sept Grands-Pères d’agir c’est–à-dire de mettre au monde un enfant qui aurait les sept valeurs. Ce sont: l’aigle (l’amour); l’orignal (le respect); le loup (l’humilité); le castor (la sagesse); l’ours (le courage); le big foot qui n’est pas vraiment une figure anishnabe mais qu’on retrouve dans beaucoup de contes et légendes et qui signifie l’honnêteté, et finalement, la tortue qui est la Terre-Mère qui nous apprend à vivre ces enseignements lentement, mais sûrement dans la vérité.

«Ces expositions de Frank Polson soulèvent beaucoup d’appréciation positive, juste à voir le livre de commentaires et l’enthousiasme que ces expositions soulèvent à Val d’Or» nous dit Mme Anne-Laure Bourdaleix-Manin du Centre d’exposition de Val-d’Or.

Au cours des mois à venir M. Polson va exposer dans d’autres centres d’exposition, Amos, Ville-Marie, La Sarre, Cobalt, Mont Saint-Hilaire, North Bay ainsi que dans une galerie de Montréal à l’année, la galerie Ashu kan.


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.