Cru et vrai, La foire et l’ordre virevolte entre nostalgie, folie et revendication. Tout doux et fou Brach, l’auteur-compositeur-interprète au charisme démesuré nous accroche dès la première pièce et nous offre au fil des pièces un déambulatoire émotif. Si vous riez aux éclats dans Ravin, vous verserez possiblement une larme à l’écoute de T’aurais pas pu nous prendre à deux. Un chaos bien orchestré sur CD, une délicieuse folie qui crée l’addiction.

Passant de la ballade lyrique country-folk au rock bien gras, Brach est une espèce d’hybride modernisée entre les belles années de Dédé Fortin et le Marc Déry des débuts de Zébulon. D’une maturité désarmante, le jeune Saguenéen de 22 ans, qui se dit déjà vieux, nous offre des textes solides et une composition musicale simple, bien ficelée et très efficace.

La foire et l’ordre, une cure pour l’âme, à gueuler dans l’auto ou encore par-dessus les écouteurs, dehors, en public. Philippe Brach. J’aime. Fort. Appréciation : 4.5/5


Auteur/trice