Inutile de faire la bio de Fred Pellerin, tout le monde connaît ses talents de conteur, sa capacité à faire de l’ordinaire du merveilleux (si vous ne connaissez pas encore Pellerin, svp, pensez à sortir un peu de chez vous éventuellement).  Voilà qu’il pond un premier disque solo, qui détonne nettement de ses spectacles habituels aux accents théâtraux intenses et colorés. Silence, c’est un album folk marqué d’une grande simplicité, sobre et touchant. Il interprète toutefois de façon tout aussi naturelle et authentique que lorsqu’il conte. Le choix des pièces est fort intéressant. On y retrouve trois pièces de son cru, les trois seules qu’il ait jamais écrites d’ailleurs. Silence et L’alouette datent d’il y a 10 ans. Il avait d’abord offert Silence à Elisapie Isaac. Il a décidé de l’enregistrer après l’avoir entendue de celle-ci. L’alouette a été composée suite à un jam, un soir de brosse avec Brian Perro. La troisième pièce de lui, Les Marie, est une berceuse pour ses filles. Les autres pièces de l’album sont des emprunts aux Reggiani, Vigneault et Leclerc, et des dons de ses amis. Il interprète aussi deux morceaux du répertoire québécois : Mommy et Mille après mille (que son père a déjà joué avec Willie Lamothe). J’aime particulièrement Mille après mille. C’est donc un album qui fait du bien aux oreilles et à l’esprit. Écouter Silence, de Fred Pellerin (comme le vrai silence d’ailleurs), ça calme, ça apaise… 

 

4,5/5


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