Si vous êtes passé sur la 3e Rue à La Sarre dernièrement, vous avez pu observer les couleurs vives que le bâtiment du Filon vert arbore depuis quelques jours, ainsi que les vaillantes créatrices qui se sont affairées à compléter la murale sous la chaleur caniculaire.

On doit l’œuvre aux artistes et muralistes Valéry Hamelin et Ariane Ouellet (auteures entre autres de l’œuvre Des territoires coulés dans nos veines, la murale du viaduc du boulevard Rideau à Rouyn-Noranda en hommage à Richard Desjardins), ainsi qu’à trois participantes recrutées à travers le programme de volontariat du Carrefour jeunesse-emploi d’Abitibi-Ouest (CJEAO) : Stéphanie Dupré-Guilbert, Mariane Gilbert-Veilleux et Kathryne Jalbert-Rivard.

La murale fait référence au rapport parfois « magique » que nous entretenons avec la nature. Un oricorne (l’orignal cornu) et un renard bleu accompagnent un petit garçon explorateur et guerrier protecteur de notre environnement. Ce dernier symbolise également la raison pour laquelle nous protégeons notre environnement : le bien-être des générations futures. Il s’agit d’un message fort pour Le Filon vert, un organisme à but non lucratif s’assurant de donner une deuxième vie aux produits de consommation dont les citoyens souhaitent se départir.

Cassiopée Bois, instigatrice du projet et médiatrice culturelle à la Ville de La Sarre, souligne également que le projet a une visée de médiation culturelle, un processus par lequel on cherche à régler certains enjeux sociaux ou urbains grâce à la culture. En effet, le Maxi de La Sarre demandait que l’herbe derrière le bâtiment du Filon vert soit coupée plus souvent. Le Filon vert, de son côté, était aux prises avec une accumulation de déchets portés par le vent qui terminaient dans sa cour lorsque l’herbe était courte. Avec cette nouvelle murale qui nous parle de l’importance de protéger la nature, l’œil est attiré non plus sur le gazon, mais sur l’œuvre. C’est également une invitation à tous et toutes de faire attention à ramasser ses déchets!

Si le déconfinement progressif le permet, l’œuvre sera inaugurée l’automne prochain en présence des artistes et des partenaires financiers : la Ville de La Sarre, la MRC d’Abitibi-Ouest et le CJEAO. D’ici là, rien ne vous empêche de passer jeter un coup d’œil à cette œuvre qui arrive comme un rayon coloré après le confinement du printemps.


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