Lors d’une belle journée aux accents printaniers, Louis-Antoine Laroche et son épouse et bras droit Claire Boudreau m’ont accueillie dans leur maison de Rouyn-Noranda pour une petite entrevue. Ils se sont prêtés au jeu de mes questions au sujet de leur grande passion : l’Ensemble vocal Florilège. 

Comment en sont-ils arrivés à fonder un chœur classique en Abitibi-Témiscamingue?

Après des études en musique, M. Laroche a l’occasion de travailler comme professeur de chant au Centre musical En sol mineur de Rouyn-Noranda avant d’être professeur de guitare à l’école Iberville. Un jour, Claire lui suggère de créer un chœur classique. L’idée d’un chœur classique fait son chemin à la suite de plusieurs rencontres de personnes intéressées comme Carolle Rondeau, Claude Bruneau, Maurice Asselin et Roland Trépanier. L’Ensemble vocal Florilège voit donc le jour en 2004 avec l’aide de Claire Murphy, qui accompagnait les choristes au piano. Cette dernière est par la suite remplacée par Réjean Laplante qui est toujours là aujourd’hui.

Quels sont leurs souvenirs les plus marquants en lien avec Florilège?

Le plus beau souvenir de Claire Boudreau est le spectacle de 2013 avec des pièces baroques de Bach, Händel, Haydn et Mozart. Les 16 choristes étaient au summum de leur qualité vocale avec un merveilleux son d’ensemble et une belle complicité. Louis-Antoine Laroche a aimé toutes les pièces qu’il a dirigées et c’est difficile pour lui de faire un choix. Un des meilleurs souvenirs pour lui est d’avoir interprété des extraits du Requiem de Fauré au Mondial choral de 2010 à Montréal. L’accueil y a été si chaleureux que les membres de Florilège avaient l’impression d’être des rock stars! M. Laroche a également adoré leur prestation du Requiem de Mozart à la cathédrale d’Ottawa en 2014.

Quel est le plus grand regret de M. Laroche?
À ma grande surprise, il n’a aucun regret concernant Florilège. Il regrette d’avoir abandonné le piano au profit du hockey à 10 ans et de ne pas avoir fait partie d’un groupe de musique, comme son fils Guillaume avec son groupe Vertige!

Comme les tournées régionales de Florilège lui font visiter plusieurs églises, j’ai demandé au chef laquelle était sa préférée sur le plan de l’acoustique. Sa favorite était l’église Notre-Dame-de-Protection avant qu’elle devienne L’Agora des Arts. D’après lui, avant la pose de rideaux, l’acoustique y était merveilleuse pour le chant classique.

Quel a été son plus grand défi avec Florilège?

Le concert de cette année présentant le Magnificat de Rutter est sans conteste son plus grand défi à cause de la rythmique qui change constamment. C’est un travail de longue haleine, autant pour le chef que pour les choristes. Après l’avoir écouté des dizaines de fois, la musique de Rutter a fait naître en lui des images de film ou de comédie musicale.

Le public pourra apprécier tout le travail accompli avec le Magnificat de Rutter en avril et mai 2019. Florilège donnera assurément un concert digne de ses 15 ans de chants divins pour le plus grand plaisir du public témiscabitibien!

Vendredi 26 avril à l’église de Macamic, 19 h 30

Samedi 27 avril à l’église de Notre-Dame-du-Nord, 19 h 30

Vendredi 3 mai à l’église d’Évain, 19 h 30

Samedi 4 mai au Vieux Palais d’Amos, 19 h 30


Auteur/trice

Isabelle Gilbert est journaliste bénévole pour L’Indice bohémien depuis 2018. Elle a été coordonnatrice pour le journal communautaire L’Odyssée de Rapide-Danseur de 2000 à 2015 puis de 2017 à 2021. Dès son arrivée en 1999, elle s’est toujours impliquée dans la communauté de Rapide Danseur tout en regardant grandir ses deux beaux enfants. Depuis 2017, elle fait partie du comité organisateur du Rapide Show, un spectacle de variété ayant lieu dans l’église de Rapide-Danseur. Amatrice de plein air et de chant choral, Isabelle aime aussi écrire, coudre et « jouer » de la guitare pour s’accompagner. Depuis 2002, cette touche-à-tout trouve même du temps pour son vrai métier d’enseignante au secondaire!