Qu’ils soient contemporains ou classiques, les arts visuels font maintenant partie de notre quotidien. Et pour diverses raisons, l’art autochtone devient de plus en plus visible autour de nous, et il comporte plusieurs tendances. L’art de la côte ouest, qui provient de plusieurs nations, dont les Nishga, les Haida et d’autres. Il présente un style bien à lui que nous avons pu, entre autres, admirer aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010 ainsi que sur certaines pièces de monnaie du Canada. Le style woodland, qui a émergé dans les années 1970 avec le succès de Norval Morrisseau, artiste Objibway du Nord-Ouest ontarien inspiré des légendes, des contes, de la spiritualité et de tous les enseignements qu’il a reçus.

Mais bien au-delà de ce qu’on peut trouver sur le web, dans les universités et sur l’art en général, il est intéressant de discuter d’art autochtone avec un artiste qui est lui-même anicinabe afin de mieux comprendre comment il le perçoit. En allant voir des champs pour la chasse aux nikak (outardes), j’en ai profité pour discuter « art autochtone » avec mon cousin et ami Carlos Kistabish. 

Carlos est originaire de la communauté de Pikogan et y a passé toute son enfance ainsi qu’une partie de sa vie d’adulte. Ayant développé le goût du dessin très jeune dans son enfance, c’est au cégep qu’il a vraiment découvert les pinceaux et les toiles. Carlos fait aussi vibrer ses racines à travers la danse dans les pow-wow en tant que man traditional dancer.

Pour Carlos, l’art autochtone provient des enseignements spirituels transmis ainsi que des contes et des légendes. L’art doit faire vivre la nature et l’attachement à la terre. Pour lui, il est important que l’artiste soit d’origine autochtone, les artistes allochtones illustrant les enseignements autochtones à travers leur art offrant davantage un travail « d’inspiration autochtone ». 

Si les visions sur l’art autochtone peuvent mener à d’infinies réflexions, le bonheur de le contempler semble quant à lui faire l’unanimité. 


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