Le Centre d’exposition de Val-d’Or vous invite à entrer de plain-pied dans le 21e siècle avec deux expositions résolument contemporaines qui sauront vous impressionner. La première, Scène virtuelle – Coexistence de Jean – Ambroise Vesac, vous plonge dans un univers virtuel tandis que la deuxième, 3/3 X 3, est une exposition hautement symbolique du collectif autochtone ITWÉ. Les expositions ont lieu jusqu’au 29 avril.

Scène virtuelle – Coexistence

Il s’agit d’une exposition qui vous fera vivre une expérience tout à fait hors de l’ordinaire. Tout d’abord, lorsque l’on pénètre dans la salle, elle est vide, avec seulement un écran géant de télévision où se déplacent des sujets. Le jeu consiste à utiliser un cellulaire, que l’on vous prête, et à se déplacer en différents points de la salle pour découvrir et investir cet espace virtuel, dans lequel on interagit. La salle s’anime alors pour être investie d’un monde virtuel. Le participant fait donc partie de cet être-ensemble numérique comme l’a voulu l’artiste Jean-Amboise Vesac. L’expérience peut se poursuive dehors, mais cette fois avec vos propres appareils, sur le mur extérieur.

Si vous voulez avoir une impression de dépaysement avec les nouvelles technologies, je vous recommande cette exposition.

3/3 X 3

Le collectif ITWÉ, « exprime-toi » en langue crie, est un collectif autochtone qui présente sa version contemporaine de l’art autochtone. Il est composé de Sébastien Aubin (Cri-Métis), de Kevin Lee Burton (Cri-Swawpy) et de Caroline Monnet (Anishinaabe-Française). Dans l’exposition, le trio utilise la notion de trois. Ainsi, ils ont élaboré trois types d’œuvres, des drapeaux, des sculptures et des vidéos, à leur tour constituées de trois unités. De plus, chaque sculpture est fabriquée de trois faces qui sont les visages des artistes.

« Les trois artistes remettent en question le lieu, et notamment le lieu d’exposition, le territoire et l’identité », nous dit Anne-Laure Bourdaleix-Manin, la commissaire de l’exposition. Elle explique que les artistes s’interrogent sur l’art autochtone. J’ajouterai que l’on peut voir cette remise en question tout simplement par les trois couleurs utilisées qui sont plus pâles que les couleurs habituellement utilisées par plusieurs peintres autochtones.


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.