L’homme en lui-même est d’abord un personnage, tant dans la parlure que dans la chanson. Pendant plus de 30 ans, Jean Racine a gratté la guitare et joué du verbe et des mots, mais en demeurant un esprit libre de ses mouvements.

Malgré toutes ces années à pousser la chanson auprès d’un public varié et à différentes occasions, il ne s’était encore jamais arrêté à mettre  le fruit de ses compositions sur vinyle, sous forme de 33 ou de 45 tours, ni même sur ruban magnétique ou CD.

Pourquoi? 

C’est ce que nous apprendrons peut-être le 16 avril alors que le chansonnier, auteur, compositeur et interprète livrera son seul album qu’il laisse en guise d’héritage et qu’il a intitulé Le legs. Et tant qu’à lancer un seul album dans toute sa carrière, Jean Racine a décidé d’y aller tout de go, avec un album double.

En retrait des planches depuis un petit moment, il remontera sur la scène accompagné des frères Greffard. Ceux-ci l’avaient d’ailleurs reçu dans le cadre de leur série Y fait SHOW dans SHED, dans une sorte d’entrevue qui s’était soldée par l’interprétation, en formule trio, du texte Crise identitaire, de Jean Racine :

Je suis une loterie qui tente sa chance

Une suite de malentendus

Une victime des circonstances

Un sans-logis, une main tendue. 

 

C’est un peu cette main tendue qui convie son public pour un spectacle d’une rare occasion au Petit Théâtre du Vieux Noranda le 16 avril prochain.


Auteur/trice

Lise Millette est journaliste depuis 1998, tant à l'écrit qu'à la radio. Elle a également été présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). En Abitibi-Témiscamingue, elle a été rédactrice en chef de L'Indice bohémien en 2017 et depuis, elle continue de collaborer avec le journal.