La Société d’histoire d’Amos présente actuellement l’exposition Nuances et contrastes, une rue commerciale en mutation : prise 2!, au Centre d’archives d’Amos. Des noms tels que l’épicerie Bernatchez, le magasin St-Onge, les Appartements Beauchemin, Lemay-Cola, le Garage Central et bien d’autres : comment les lieux et sites ont-ils évolué? Quels commerces, entreprises ou résidences se sont succédé?

L’exposition présente une série de photos prises par les membres du club de photographie Le Contraste en 2012, puis mise en comparaison avec des photos d’archives. Les membres du club avaient parcouru la ville avec le mandat de prendre des clichés de plusieurs édifices, lieux et sites sur le territoire amossois. En effet, avec les revitalisations, les modifications et divers travaux qui s’effectuent aux infrastructures et aux bâtiments d’Amos, la Société d’histoire voulait documenter ces développements par une banque de photos. L’objectif : avoir une sorte d’« instantané », une image de la ville à ce moment, et refaire cet exercice à intervalles réguliers.

L’idée est donc venue, à l’aide de photos d’archives, de concevoir une exposition qui ferait la comparaison avec l’avant et l’après, l’ancien et le moderne, de certains édifices commerciaux sur la 1re Avenue, milieu en constante mutation et pivot de la vie commerciale et sociale d’Amos. Ce procédé est plus frappant : on ne revisite pas seulement le passé, on le met directement en lien avec le présent. Rapidement, on peut en déceler les similitudes, différences, altérations, conversions, modernisations, etc., qu’elles soient en nuances ou tout en contraste, d’où le titre de l’exposition.

En tout, 20 édifices y sont traités (46 photos) et chacun est accompagné d’un cours texte qui retrace les propriétaires, entreprises, services et commerces qui s’y sont succédé, selon les informations que la Société d’histoire avait sous la main. Aussi, des vues générales de la 1re Avenue à différentes époques remettent en perspective l’évolution de la trame urbaine et permettent d’en mesurer les changements. Enfin, une photo aérienne reproduite en grand format nous resitue dans le cadre bâti.

Durant le travail de préparation, des défis se sont posés : absence de photos d’archives de qualité ou concordantes, bribes d’informations, chronologie parcellaire ou incertaine… Il a fallu demeurer rigoureux et faire des choix en fonction de ces obstacles, et aussi selon l’espace disponible. Des collaborations bénévoles ont apporté des éclaircissements et un appel à tous par l’entremise du journal et de la page Facebook de l’organisme a permis d’obtenir quelques documents supplémentaires. Rappelons l’importance du don d’archives.

Tous devraient pouvoir y trouver leur compte : les plus jeunes pourront constater que leur milieu n’est pas immuable, mais qu’il est le résultat de l’évolution et d’interactions diverses : aléas économiques, changements des habitudes de consommation, voire de mœurs, besoins de sociétés, techniques de construction, styles et matériaux, etc., qui témoignent aussi des modes et des tendances en architecture. Pour les plus âgés, ce sera l’occasion de se remémorer des souvenirs associés à ces lieux. En somme, la Société d’histoire souhaite que les visiteurs fassent un tour pour le plaisir et pour satisfaire leur curiosité.

On projette déjà une 3e phase ayant pour sujet des édifices en périphérie comme la gare, le Transcontinental, le Théâtre Royal, etc. L’exposition actuelle sera présentée jusqu’au 30 janvier 2016. \


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