C’est ainsi que pourrait s’intituler l’exposition de Michèle Paquin,  La nature en liberté,  qui se poursuit à la MRC de la Vallée-de-l’Or jusqu’au 20 juin prochain. Elle y présente des tableaux couvrant les quatre saisons de son bel Abitibi qu’elle a adopté il y a plus de 40 ans. Tous ses tableaux furent créés à partir de ce qu’elle avait sous les yeux : son chalet, le bord du lac ou les sentiers de ski de fond.

Michèle est une femme des bois. « J’ai besoin de la forêt pour me ressourcer et pratiquer la chasse, la pêche et le ski de fond », confie l’artiste.  Ses tableaux peuvent se diviser en deux groupes quant à leurs couleurs : ceux aux couleurs sobres, aux tons de terre, et ceux aux couleurs plus vibrantes qui sont d’ailleurs plus récents. « J’ai glissé tout naturellement vers les couleurs; quand j’ai sorti des photos que j’avais prises dans les marais, j’ai été surprise de voir la brillance des couleurs. » Et elle ajoute : « Le soleil de l’Abitibi est différent d’une saison à l’autre. Les couchers de soleil sont rouges en été, orangés à la fin de l’été, jaunes à l’automne et mauves à l’hiver. »

Michèle apporte une grande importance aux arbres et à la végétation qui sont présents dans tous ses tableaux, à l’exception d’un seul, Plage 1, où l’on ne retrouve que l’élément minéral et l’eau. Que ce soit les conifères en hiver, la flore parcimonieuse d’un marais colorée par le soleil du printemps ou bien les herbes jaunies d’un sous-bois à l’automne, elle nous montre une nature libre d’être. « En regardant chaque tableau, mes proches reconnaissent l’endroit où il a été fait », nous dit-elle. Les toiles furent créées de 2011 à  aujourd’hui, et toute personne qui s’intéresse à l’Abitibi et à la peinture aura plaisir à les regarder.


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.