Avec L’amant du lac, l’artiste Virginia Pésémapéo Bordeleau signe un roman sensible et à saveur érotique. D’une grande poésie, l’histoire nous transporte dans l’Abitibi au début du vingtième siècle et relate la fougueuse rencontre entre l’Algonquine Wabougouni et Gabriel, l’homme des bois métis.


Le récit prend vie sur une pointe du lac Abitibi où différents clans Anishnabegs se réunissent l’été quand Gabriel, l’étranger métis, dérive en canot. Recueilli par Wabougouni, il y découvrira les passions et l’amour.

 

C’est un livre avec «beaucoup d’émotions… de la colère, de la haine, mais transcendé par l’amour», spécifie l’auteure. «La relation à l’autre peut être simple, naturelle et belle» et c’est ce qui reste à la fin de cette histoire écrite avec une certaine pudeur, mais chargée d’images fortes et sensuelles.

 

Loin de n’être qu’une simple histoire d’amour, le roman est engagé et s’inspire de la mémoire collective, du passé et des expériences collatérales. «Je me suis un peu identifiée à Gabriel, ce personnage artiste. Dans l’histoire, c’est lui le poète, l’écrivain et le peintre. Pour le créer, je me suis inspirée de la vie de mon père».


Le roman est à l’image de son auteure, sans prétention et d’une belle poésie. Ses origines et son vécu colorent l’écriture et la forme du récit. Celui-ci redonne vie au peuple autochtone avant les pensionnats et les abus multiples des religieux.

 

Publié par Mémoire d’encrier, L’amant du lac est maintenant disponible en librairie. Surveillez prochainement son lancement à la Librairie-café En marge de Rouyn-Noranda. \