L’art peut prendre bien des formes. Depuis maintenant huit ans, Johanne Ric’Art prend plaisir à les apprivoiser, une à une, et à en faire la promotion sur une échelle de plus en plus large.


Dotée d’une formation en décoration intérieure, l’artiste a effectivement glissé vers les arts décoratifs. Au gré des années, elle a développé son art sur différents médias, que ce soit la toile, le verre, la céramique, la porcelaine, le tissu ou le bois. Avec une constance : c’est encore mieux si le matériel bénéficie ainsi d’une seconde vie.


Autodidacte, elle développe ses propres techniques par essai et erreur, jusqu’à l’obtention du résultat recherché, puis elle les enseigne dans les classes qu’elle donne à son atelier, sur la rue Gamble, à Rouyn-Noranda. «Les classes sont variées et se font dans un climat détendu, indique-t-elle. Nous pouvons avoir dans la même classe une personne qui débute en peinture sur porcelaine et une qui peint sur toile. Nous ne faisons pas de cours magistraux où tous doivent apprendre la même technique, mais nous rassemblons des gens qui viennent créer ensemble, dans une atmosphère conviviale. Les gens ont ainsi droit à un cours personnalisé, donné en groupe».


Ce goût de partager ses techniques distingue effectivement Johanne Ric’Art. Le fruit de ses expériences est ainsi diffusé de différentes façons. «Sur demande, nous donnons des cours dans les écoles. Les fins de semaine, nous faisons des fêtes pour les enfants, où six à dix amis font de la peinture sur porcelaine, en terminant le tout avec un gâteau. Le studio est également disponible aux gens qui souhaitent organiser une activité créative de groupe, ce que nous appelons café-céramique : c’est différent, amusant et accessible à tous».


Dans le cadre de son travail, sa formation en décoration intérieure n’est jamais bien loin. «Je reste au courant des tendances, des couleurs, des matériaux utilisés. Lorsque j’exécute un contrat, c’est en fonction de mon client, de ses goûts, de l’endroit où l’objet sera placé. Les couleurs m’inspirent énormément et sont souvent l’élément déclencheur de l’inspiration».
Le résultat est convaincant et génère une bonne demande pour ses œuvres, provenant autant de particuliers que de commerces. Son travail se retrouve ainsi tant au restaurant St-Exupéry qu’à la Caisse Populaire ou au Centre Hospitalier de Rouyn-Noranda. «Je n’ai jamais fait de publicité, indique-t-elle. C’est le bouche-à-oreille qui m’apporte toute ma clientèle, et la demande continue à croître». 

La demande croît si bien que l’artiste a débuté la distribution de ses œuvres dans des boutiques spécialisées. «Il y a maintenant 4 villes où mes pièces sont distribuées, incluant Rouyn-Noranda et Val d’Or. Mon rêve était de vendre de l’autre côté de la Réserve faunique La Vérendrye, et c’est maintenant accompli». Un rêve qui continue pourtant à prendre de l’expansion, puisque des discussions se poursuivent pour explorer de nouveaux marchés. Un parcours remarquable pour Johanne Ric’Art, pour une aventure débutée il y a huit ans dans son sous-sol.


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