Du 22 avril au 12 mai, au Cabaret de la dernière chance de Rouyn-Noranda, Andrée-Ève Veilleux présentera son travail de photographie pour la première fois, avec l’exposition Moments intimes. Le défi de cette artiste-dilettante : le portrait, exploré dans une série de mises en situation réelles et fictives.

En toute humilité, Andrée-Ève Veilleux ne se targue pas d’être une photographe professionnelle. Elle a décidé que la photographie resterait pour elle une passion et n’a nulle intention d’en faire son gagne-pain. Elle explore et s’amuse avec le médium.

Cette exposition, elle aura le plaisir de la partager avec ceux qui voudront bien, l’espace d’un instant, entrer dans son univers, un cliché à la fois. Ainsi, elle désire communiquer sa passion aux gens qui ont soif d’images. À travers cette série, le public pourra découvrir des ambiances intimistes, des mises en scène évocatrices et une simplicité assumée. On pourrait d’ailleurs résumer en ces termes la démarche d’Andrée-Ève Veilleux.

Racines insoupçonnées

Native de Rouyn-Noranda, Andrée-Ève Veilleux a été déracinée à l’âge d’un an. Après avoir passé sa vie dans les grands centres, c’est avec enthousiasme qu’elle visite l’Abitibi- Témiscamingue en 2006 pour la première fois en 25 ans, lors de sa participation au Festival du DocuMenteur. Elle tombe littéralement sous le charme.

L’Abitibi-Témiscamingue occupe une place importante dans les créations de la jeune femme. Si la région constitue pour Andrée-Ève une source d’inspiration, le spectateur ne peut toutefois percevoir, de façon marquée, les traces de ce territoire. Ses photographies, elle pourrait les prendre n’importe où. Elle a pourtant choisit de vivre ici, et de baigner dans la culture rouynorandienne qui est maintenant sienne, entourée d’autres créateurs.

Travaillant le bois depuis longtemps, elle ajoute une touche personnelle en n’encadrant pas ses photographies mais en les fixant plutôt sur des supports de bois teint. Comme la plupart de ses photos, ces supports sont de format non standard. Elle choisit des nuances qui se marient à l’ambiance de l’œuvre. Ne protégeant pas son travail d’une vitre, elle permet ainsi au spectateur de porter son regard directement sur le papier imprimé. Et puis le bois brut n’est pas sans rappeler la personnalité de l’artiste, à la fois simple et naturelle. \


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