Martin Léon a passé deux ans à cons-truire un studio pour échafauder son œuvre, ce qui lui a permis de réaliser son disque assez vite, soit en quatre mois. Les atomes est fait de piano doux et de groove, d’intensité, de sensualité et de subtilités. Des chants se fondant aux mélodies côtoient des passages narrés, qui nous font voyager plus loin encore dans ce songe en forme d’album. La choriste Audrey Emery, à la voix suave et maîtrisée, n’a rien à envier aux Ariane Moffat de ce monde. Que vous l’écoutiez en prenant votre bain ou en discutant à table, ce disque convient autant aux rapprochements qu’à une heureuse solitude, il est ressourçant. On se centre, on respire, on revient à l’essentiel en l’écoutant. On se laisse bercer, charmer devant tant de grâce réunie et devant un rendu aussi riche. À ses débuts, Martin Léon faisait dans le folk, et c’était très réussi. Maintenant, le style exploré est différent, plus abstrait, mais toujours aussi prenant. Les textes nous mènent dans divers horizons, la nature (les hérons, le lac, les palmiers) et la nature humaine (le désir, le couple, la liberté). L’élégante pochette avec des carpes tournant sur elles-mêmes a quelque chose d’hypnotisant, de mystérieux. On plonge avec joie dans cette mer de créativité. Il est à noter que Martin fait aussi de la musique de film. En effet, il est le fier réalisateur du thème musical du film Le journal d’Aurélie Laflamme.

4/5


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